Esther Kan 

Histoire d'une jeune fille insensible qui veut devenir actrice...

Bon, c'est surtout le spectateur, enfin moi en l'occurrence qui reste insensible.

Esther n'ayant pas de motivations, elle veut devenir actrice, mais elle ne se bat pas vraiment pour cela non plus, et ses motivations profondes si tant est qu'elle en ait nous restes inconnues. Donc difficile d'accrocher et de prendre en intérêt ce personnage.

Pour ce qui est du film, en lui même, jolie photo, mais caméra un peu aléatoire parfois.

On souligne tout de même le non-jeu, mais c'est voulu, de Summer Phoenix, la belle préstation de Ian Holm. Regret principal, Arnaud Depleschins fait jouer son frère, c'est sympa, mais dans un film en anglais, il faudrait savoir parler anglais. Son accent de français moyen, rend sa moindre apparition insupportable.

Bon, pas terrible, terrible donc, malgré les éloges de la presse...

  

Retour à la page principale

 

 

Les filles ne savent pas nager

Ca ressemblerait un peu a du Rohmer, la Bretagne, en été, la vie qui suit son chemin, au début sans intérêts particuliers, une vie presque de tous les jours. Puis, il y a Marie Rivière, "actrice" de chez Rohmer, qui officie dans "le rayon vert". Clin d’œil...

Heureusement, ce n'est pas du Rohmer, grâce notamment aux acteurs qui savent jouer. Grâce surtout aux deux actrices principales formidables. 

Isild le Besco, qui depuis Sade, mais ce film a dut être tourné avant, montre qu'elle peut faire autre chose que les "noblettes" effarouchées. Isild, qui fait preuve d'un vrai talent, et qui possède une animalité, une sauvagerie certaine. Non, une fille à surveiller.

 

Bon, à voir ou pas?

Pas forcément...

 

Retour à la page principale

 

 

Charlie et ses drôles de dames

Depuis la série à la télé, l'eau à couler sur les ponts, comme on dit, et la série très fin des 70's, a pris sur le petit écran un sacré coup de vieux.

Le cinéma lui offre un lifting radical.

Tout d'abord le film ne se prend pas au sérieux, tout cela est très second degrés. On se moque de la série, et du film qu'on est en train de faire. Faut voir ces méchants de bandes dessinées. Pas effroyables pour deux sous.

On remarquera des clins d’œil, à Matrix (les combats invraisemblables, où le méchant comme le gentil se relève après des séries de coups à tuer une vache folle) (les remous dans l'air de la balle) à Mission Impossible (le début en avion, les gadgets) (et surtout le coffre fort impossible à pénétrer, qui bien sûr se pénètre en deux coups de cuillère à pot), à James Bond.

On appréciera le rôle très friend de Mat Leblanc.

Second degrés toujours avec le combat de sumo gonflable avec Bill Muray. Performance comique des trois actrices principales. La scène terrible où les trois anges sont reliés par micro, et où les deux autres aident Cameron Diaz à draguer un serveur.

Seule critique, plutôt un film de mâles. A cause de la beauté des demoiselles (comparée à celle de Bill Muray) les décolletés plongeants de Drue Barrymore. 

Un bon 1h40, très drôle avec une B.O. qui remplirait 3 cds.  

En plus on voit Charlie (un vieux en pleine forme et téléphone portable).

 

 Retour à la page principale

 

 

Stardom

Un film canadien, ça nous change des américains et asiatiques (deux par semaine maintenant).

Ou l'histoire d'une joueuse de hockey qui devient top model.

L'originalité : tout le film, sauf le tout début et la toute fin, est raconté par la télévision, talk shows, journaux télévisés (PPDA auto-parodique), télé locale, télé française, suisse, anglaise, américaines, télé de défilés de modes, reportages, clips vidéos. Plus pour les moments plus intimes, un reportage d'un photographe caméraman. 

Tout cela bien sûr et en parallèle entraîne deux critiques, celui du milieu de la mode et celui des médias. Les talks shows (à la "C'est mon choix", en prennent bien pour leur grade). Le milieu de la mode, éphémère par définition. Les tops models sont elles clichés? Sûrement, elles sortent avec des rocks stars, des vieux beaux fortunés ou des photographes. Notre top model fera pareil, et sera jeté comme un kleenex, pour finir inconnue et mariée heureuse, enceinte (lui manque peut être l'image, d'où un regard final vers la caméra). Fin heureuse!

C' est une comédie acerbe et drôle. On saluera les performances de notre Charles Berling national (toujours excellent) et de Dan Acroyd (en sous forme) plus quelques seconds rôles du cinéma français (dont François Berléand, au nom mal orthographié au générique, manque le "e").

Mais bien sûr celle qui retient notre attention c'est la top model, l'inconnue Jessica Paré. Son vrai premier rôle.

Elle est belle, c'est évident, un mélange parfait entre Liv Tyler et Laetitia Casta, d'ailleurs on se demande souvent si c'est pas l'une ou l'autre. Belle performance, d'ailleurs après un saut sur le net, on va pas tarder à la revoir.  

Un bon moment a passé, et la critique qui fait sourire le plus souvent est parfois hilarante.

 

Retour à la page principale

 

 

Liberty Heights

Virgin suicides drôle.

Où des tranches de vies de deux frères juifs, l'un 15 ans, l'autre 20, dans l'Amérique des années 50.

Un film à multiples facettes. On y parle aussi bien racisme, mafia, amours naissantes, alcoolisme, classes sociales, musique, sexe, Hitler....

Un film très riche, très drôle et très intéressant. une bouffé d'air et de souvenirs.

Très très drôle même, quand l'ado et dans la chambre d'une jeune noire que son excitation naturelle a bien marquée son pantalon et que le père pas commode arrive et que notre jeune ami se cache dans l'armoire.

Drôle amère quand le même jeune se déguise en Adolf Hitler pour Halloween (rappelons il est juif), horreur de la famille.

Émotion, quand le plus vieux tombe amoureux de cendrillon, que le mec de cendrillon se révèle sympa et cendrillon un peu portée sur la bouteille.

Un très bon moment.

 

Retour à la page principale

 

 

Black and White

Bon, quand le seul cinéma de Paris où le film passe en VO, n'est pas inondé. Si! Si! C'est vrai. J'ai essayé de voir le film mercredi à l'UGC, forum orient express, au forum des halles, séance de 15h15, il, est 16h, le film est commencé depuis 30 minutes, il s'annonce bien. Et en 3 minutes, 3 cm d'eau devant le premier rang, la salle est évacuée, les pompiers interviennent, d'après les traces sur la moquette l'eau est montée jusqu'à 40 cm, et la salle sent maintenant un peu le moisi.

Enfin bref, quand les conditions de projection sont normales, et non proche de Titanic, le film est bien sympa.

Bon, c'est pas le grand film à voir, mais pour une heure et demie de détente, ça vaut le coup. Un anglais très fleuri, plein d'expressions argot. Une pléiade de stars, Brooke Schields, Ben Stiller, Jared Leto, Robert Downey junior, Elijah Wood, Mike Tyson (himself) et Claudia Shieffer.

Le thème : la jeunesse blanche et dorée américaine s'inspire, s'imprègne et s'encanaille avec les rappeurs gangsters blacks. "Les femmes blanches" se font "les grands méchants noirs". Parce que tout, bien sur, a pour vrai thème l'amour. L'amour entre ethnies, entre hétéro et homo, entre jeunes et moins jeunes, d'où le final, mais "qui est avec qui", en fin de fin, un clip.

Alors les histoires de gang, les règlements de compte, tout ça c'est prétexte. On remarquera une révélation à la Usual Suspects, mais vu que c'est pas l'intérêt du film, ça tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. D'ailleurs après cela le film continu.

Bon,  l'intérêt, ce sont les acteurs tous excellents, Robert Downey junior, en gay marié avec une hétéro (si, si) et qui drague tout ce qui passe (d'où le terme). Mike Tyson qui joue son propre rôle, et en profite pour se moquer de lui même, il en a bien besoin. Claudia Shieffer, qui a fait des progrès étonnants depuis le Abel Ferara, elle ne se recoiffe plus sans cesse, telle une top model lobotomisée (je dois être belle, je dois être belle, je dois être belle) mais qui joue, et bien d'ailleurs (enfin elle reste quand même très très belle, mais elle ne se recoiffe plus, ouf!). Brooke Schields, égale à elle même, et les rappeurs dont un vrai d'ailleurs.

Alors si il pleut dehors, que la télé crache c'est âneries, vous pouvez allez voir ce film, après tout c'est votre choix. Pas mauvais le choix.

 

Retour à la page principale

 

 

Les Blessures assassines

Après avoir entendu une très bonne émission de France Inter, dimanche à 14h (non pas que j'écoute régulièrement la radio le dimanche, mais en l'occurrence j'étais en voiture, pas maître du poste et donc...) sur l'affaire Papin, avec reconstitution radiophonique, témoignages et interviews des scénaristes du film, ainsi que l'évocation des pistes nombreuses, sinueuses et contradictoires pour expliquer l'acte, j'ai finalement décidé d'aller voir le film.

Malgré, pendant 20 minutes un cheveu sur la pellicule (oui je sais d'habitude c'est l'inverse!), je ne suis pas déçu. 

 

Ca commence par leur enfance et principalement celle de Christine (Sylvie Testud), et les couples qu'elle forme ou pas. Ses couples sont d'ailleurs une des pistes. Non couple avec sa mère (qu'elle n'a jamais pu appeler maman) (d'ailleurs l'identité et le nom est une autre piste). Couple avec sa tante qui l'élève une bonne partie de son enfance. Puis couple avec sa grande sœur (là j'ai pas tout compris, on évoque un viol par le père, mais j'en suis pas sûr), grande sœur qui devient bonne.... sœur, nonne quoi (ce qui lui fait donc changer de nom). Puis dés lors couple qu'elle forme avec sa petite sœur, léa.

Sa mère, la place alors, chez des bourgeois, comme bonne (tout court là). Et problème du nom, encore, le mari croit qu'elle s'appelle, zéphiréline (ou un truc dans ce genre là).

Quelques années après, et après plusieurs changements de patron, Christine se voit placer avec sa sœur. Pendant ce temps la mère, que les filles doivent voir tous les dimanches, fricote avec un gazé de 14.

Léa, apprend, enfin consolide son apprentissage, qu'un bourgeois, c'est pas comme tout le monde et que donc ça se vouvoie, on l'appelle pas par son nom (tiens, tiens, le nom encore). La mère déteste Christine autant que Christine la déteste mais adore léa. Et le gazé qui surnomme ridiculement, Christine, cri-cri, (le nom écorché encore et toujours).

En plus, ça j'ai oublié de vous en parler, mais c'est un film riche, les accès de colère de Christine, qui s'énerve pour un rien, ou presque. La jalousie, qu'elle éprouve pour sa sœur, qui la pousse à la protéger et à l'éloigner de leur mère (que d'ailleurs elle vouvoie et appelle madame nom de jeune fille, et toujours cette thématique du nom).

Les filles arrivent enfin chez les Lincelan, et là Christine, qui avait bien résisté jusque là, cède aux charmes, voir aux avances de sa sœur (d'ailleurs, autre piste, évoquée brièvement sur France Inter, l'homosexualité probable, ou en tout cas les rapports sexuelles probables entre Mme Lincelan, mademoiselle Lincelan, et les deux sœurs, dans le film on montre une relation privilégiée entre Léa et mademoiselle).

Christine veut faire émanciper sa sœur, file chez le maire, pique une crise, les Lincelans en sont avertis et Mme Lincelan redevient soupçonneuse (marque à l'ongle les bouteilles, remet ses gants pour voir si la poussière a bien était faite, et découvre que les sœurs dorment parfois dans le même lit). Elle décide alors de les piéger et là le drame....

 

Vous me direz, t'es bien gentil coco, mais maintenant que t'as tout raconté, on a plus besoin d'aller voir le film.

Béotiens! Détrompez vous. Premièrement parce que j'oublie sûrement des pistes. Deuxièmement pour les beaux cadrages (et cadres dans le cadres) de Jean-Pierre Denis. Troisièmement pour la reconstitution très plausible de l'époque. Quatrièmement pour le casting, la jeune Christine ressemble parfaitement à Sylvie Testud en plus jeune. Cinquièmement pour le jeu des actrices, sobre. Sixièmement pour le final, qui m'a laissé des frissons dans le dos. 

 

Un film à voir donc.

 

Retour à la page principale

 

 

Escrocs mais pas trop

Personnellement, je le trouve décevant. Woody quitte son milieu habituel, bourgeoisie juive new-yorkaise pour passer chez les truands, à la petite, petite semaine. Bien sûr, on notera, des répliques somptueuses, faites pour un futur livre d'auto-citations, mais bon, pas grand chose d'autre.

Le début est amusant, là on rit. Quand, ils sont pauvres, et que Woody à l'idée de braquer la banque. Et que tout foire lamentablement. C'est drôle, quand ils deviennent nouveaux riches. Vu par un reportage télé, les premières minutes sont drôles, puis ça se répète.

C'est d'ailleurs peut-être cela le défaut, ça se répète trop, ça tourne en rond, à vide.

Quand ils sont riches et que Hugh Grant arrive, ça l'est déjà beaucoup moins drôle, en fait c'est peut être Hugh Grant (que j'adore par ailleurs, ah, 4 mariages, Nothing hill), qui gâche tout. A part une allusion, au portrait de Dorian Gray, il est plat. Et ça dure.

Ca redevient drôle quand Woody se re-décide à devenir escroc. Il s'ennuye dans sa vie de riche, nous aussi. Finalement, je me dis que c'est peut être fait exprès tout cela, après tout c'est Woody.

Et puis la fin, happy end, classique. Heureusement, il y a Woody, et Tracey Ullman (à un milliards de kilomètres d'Ally Mc Beal) grandioses.

Déception. Enfin quand je relis ce que je viens d'écrire, je me dis que j'ai quand même bien aimé. C'est peut être Woody, notre juif new-yorkais à tous. Notre américain, dont les films marchent le plus souvent, mieux ici que là bas, ( sauf celui là d'ailleurs qui a bien marché là bas, est-ce un signe?) le chouchou des Français. On le connaît tellement bien, on l'aime tant, qu'on devient exigent. Il est tellement régulier, on est si content de le retrouver chaque année, que forcément, on est triste de voir que cette année, il a un peu vieilli, il est un peu fatigué. Mais bon, on lui en veut pas. Allez, à l'année prochaine, notre oncle d'Amérique.

 

Retour à la page principale

 

 

Way of the gun

On nous dit, et c'est vrai, que le réalisateur, est le scénariste d'Usual Suspect (chef d’œuvre, y compris au niveau du scénario), après avoir vu le film, on se dit qu'il devrait rester au scénario, c'est pas bon de brûler les étapes. Même si ce qui pêche finalement le plus, c'est justement le scénario. Comme si en passant à la réalisation, McQuarrie, en avait oublier, ses bases, l'essence de son talent et succès, le scénario. L'idée de départ est bonne, 2 truands, homosexuels, décide d'enlever une mère porteuse pour réclamer une rançon, aux parents, richissimes. Le père est un peu mafieux, la mère un peu "putain", enfin elle tapine pas mais vous voyez quoi. Le gynéco et les gardes du corps un brin bizarres.

Bien sûr, l'enlèvement foire. Le premier quart d'heure est drôle, puis vite ça tourne en rond, là aussi.

Et Mcquarrie, greffe sur son histoire, des révélations, des liens de parenté entre les personnages, des relations sexuelles cachées. Un peu trop pour faire honnête, ça surcharge même la balance, bien loin de La révélation de Usual. Sinon, le reste du film c'est fusillades et tarantineries, en moins bien. L'intérêt revient dans le dernier quart d'heure, puis ça se remet à tourner en rond.

Déception donc. Reste les acteurs, très bien, sobres, Ryan Phillippe, Benicio Del Toro (quel gueule!), Juliette Lewis, James Caan (dans un rôle assez proche de The Yards).

Conseil à Mcquarrie retourne bosser tes scénarios. Car sa réalisation est plutôt sympa.

 

Retour à la page principale

 

 

Le roi danse

Ou plutôt, Jean-Baptiste, Jean-Baptiste et Louis.

Soit Molière, Lully et le roi soleil.

Les images sont belles, très même.

Louis Capet, quatorzième du nom, est un jeune homme, qui veut devenir roi à la place de personne parce que c'est lui, mais gouverner seul et sans sa mère, envahissante, ni ses conseillers, dont le méchant Prince de Conti, cousin du roi, et leader des faux dévots (c'est bien sûr pas comme cela qu'il se présente) (ni comme cousin de Gorbatchev, bien qu'il ait lui aussi une tache de vin). Et la danse est un moyen bien commode pour s'imposer, surtout quand un jeune ambitieux compositeur italien, est à vos cotés. Or le roi danse comme un dieu. Et domine ainsi tout le monde. Il se sent plus fort, mieux dans sa peau de roi, il peut prendre les bonnes décisions et prendre les rênes, les reines ou même les rennes (après tout il a le pouvoir absolu, il fait ce qu'il veut). Donc il a son copain Lully, un peu bisexuel sur les bords, il a piqué la femme d'un autre compositeur, mais ne dédaigne pas un petit jeune homme de temps en temps, voir le grand louis, si ce dernier voulait bien.

Alors JB Lully, accompagne, louis, partout avec ses 20 musiciens, au ballet (bon là c'est normal) aux marécages du futur Versailles, au lit, en musique de fond, et en rythme s'il vous plait. D'ailleurs, c'est sa musique qui guérit miraculeusement Louis, qui a bêtement glissé dans le marais.

Louis à un autre pote, JB Poquelin, le grand Molière donc, et d'ailleurs Louis demande à Momo de dire tout haut ce qu'il pense tout bas. Momo critique donc les faux dévots, c'est "Tartuffe", louis est mort de rire, maman fait un scandale, Louis est bien obligé d'interdire la pièce. D'ailleurs Momo, il est pas net net, il est marié avec sa fille, à ce qu'on dit.

JB et JB bossent main dans la main, il prennent des bains dans la rivière, top cool quoi. Puis Louis vieillit, il danse plus comme avant, il sait plus faire le triple axel, alors bien sûr Lully, tombe un peu en disgrâce. Momo essaye bien de faire un spectacle very poilant se moquant des turcs, d'ailleurs Louis est hilare, mais Lully, un peu ridiculisé par l'aventure, il joue un rôle, est très désappointé" que le roi se moque de lui, mais ne prenne plus son pied sur sa musique.

JB et JB ont un gros projet, un opéra à la française, The truc quoi. Mais Momo est malade, Lully jaloux, alors Lully fait son truc tout seul, et interdit celui de Momo. Alors Molière fait une pièce sur les médecins, et meurt en scène (enfin presque) comme lui même.

Mais le temps a passé, les mœurs de Lully n'arrangent pas les choses, surtout qu'on lui a tendu un piége, donc, il vieillit, et Louis ne vient même plus le voir, alors de rage ou de bêtise comme on veut, il s'enfonce son bâton pour battre la mesure dans le pied, et meurt de gangrène refusant qu'on lui coupe. Pendant ce temps là Louis visite la galerie des glaces.

Bon, j'ai pas trop l'air comme ça, avec mes surnoms à deux balles, mais j'ai adoré. D'abord j'adore quand les petites histoires rejoignent la grande. Après tous les grands hommes, ne sont et restent que des hommes. Donc quand je vois un film comme celui-ci, je me dis que ça a très bien pu se passer ainsi. Pourquoi pas?

De plus j'adore le théâtre pour le pratiquer, et l'intimité de Molière, c'est un vrai fantasme. Ah, Madeleine et Armande! L'agonie en scène, à fond dans le rôle, et on nous parle de télé voyeurisme, mais ça qu'est ce que c'était! Plaisanteries mise à part, elle est très belle cette scène comme toutes les autres. Lumière sublimes.

Les acteurs magistrales aussi. Benoît Maginel en Louis très royal, parfait, hauteur et proximité, amitié et absolutisme, Lully (j'ai oublié son nom désolé) compléxé, amoureux, jaloux, admiratif. J'avoues que j'avais un mauvais à priori pour Tchéky Kario, Molière à vue de nez c'est pas vraiment son emploi. Très bien lui aussi, gouailleur, populaire, rigolard (comme devait l'être l'acteur Molière) on a plus de mal avec le coté auteur du personnage, quand il cite tartuffe, ça fait un peu récitation d'élève de cinquième. (Encore un rôle pour Depardieu dans un feuilleton à la TF1 de José Dayan). Mais Tchéky, très bien dans l'agonie scénique, le malade pas imaginaire.

Très bien aussi, la reine mère, et Cécile Bois en Mme Lully, très jolie d'ailleurs cette demoiselle, on aimerait la voir plus souvent.

Enfin bref, un bon film quoi, peut être pas un grand, mais un bon en tout cas.

 

Retour à la page principale

 

 

Aniki, mon frère

où Yakusa, auriculaire, basket, petites frappes et grandes familles.

Yamamoto est un Yakusa, soit un tueur professionnel japonais au service d'un boss, il tue sans sourciller. Malgré ses efforts le boss, se fait descendre. Ce qui reste du clan s'allie alors avec un autre clan, ennemi. Yamamoto, doit être alors être éliminé. Mais comme c'est son frère qui est chargé de l'abattre, il lui laisse le choix de s'exiler aux USA. Aux USA, Yamamoto retrouve son autre frère dealer à la petite semaine avec ses potes blacks et prend les affaires en main, c'est à dire descend tout ce qui bouge. Les mexicains descendus, on s'allie avec un japonais, boss de little tokyo. Mais le business fait de l'ombre à celui de La Famille, la mafia italienne. Après une série de régalements de comptes, les japs sont réduits en sushis.

Voilà, la trame général du film. Mais ce film est tellement riche qu'une fois dit cela on a rien dit.

Ca commence par un japonais qui arrive aux états-unis. Ca commence par des plans très longs sur rien, sur des détails. Une cigarette dans une canette. D'ailleurs ça commence par un plan de travers qu'on remet à l'endroit, pour dire qu'on est dans l'autre monde, de l'autre côté du pacifique.

Ce japonais, intriguant, c'est Beat Takeshi, Takeshi Kitano lui-même. Il intrigue car il est proche de l'autisme, il ne parle pas, semble ne pas écouter, semble perdu dans son monde, il est refermé sur lui-même, lunettes de soleil sur les yeux: inaccessibles. Le chauffeur de taxi a beau parler, muet. Il donne 100$ de pourboire au garçon d'hôtel et à la femme de ménage, qui lui en rendra 95 (faut pas dépenser son argent comme cela).

Il  recherche son frère, et abîme l’œil d'un voleur noir. Son frère habite dans un local sur le toit d'un immeuble, mais il n'est pas là, alors souvenirs...

Souvenir des quelques semaines auparavant, quand il était encore un tueur infaillible, sans états d'âme. Souvenirs de l'assassinat du boss, souvenirs de l'alliance avec l'autre clan, sous l'influence de la police, le soir même de la veillée funèbre. Souvenirs qu'il était prêt à se faire tuer par son frère, c'est les règles de la chevaleries qui le veulent. Mais son frère la laissé s'exiler.

En parlant de frère, l'autre arrive, il a la trentaine, c'est un blaireau. Un petit dealer à la manque, qui se laisse casser la gueule par le dealer en chef. Avec ses potes, c'est un peu les escrocs mais pas trop de Woody aAllen. Alors Yamamoto flingue le dealer en chef, flingue ses associés et flingue ses patrons.

En même temps, il joue au dé avec le voleur noir, celui à qui il a abîmé l’œil, qui travaille en fait pour son frère. Et il triche. D'ailleurs le noir l'a bien reconnu, même si Yamamoto nie que ce soit lui, enfin pour l'instant, il est pas sûr, il se ressemble tous ces japonais.

Un accord avec les mexicains est envisagé, enfin on se doute que ce sera de courte durée. D'ailleurs à peine l'accord passé, on descend  les mexicains (de toutes façons ils avaient l'intention de descendre les japonais, alors...). Et c'est pas facile, parce que ça se méfie des mexicains. Alors on cache les flingues aux toilettes mais quand il faut les récupérer elles sont occupés, mieux vaut avoir un plan de rechange et en scotcher sous la table. Un vrai pro ce yamamoto. Le business tourne et Yamamoto retrouve son ancien lieutenant lui aussi en exil.

Au, japon, ça chauffe, foutu code d'honneur, un membre du clan insulte le frère de Yamamoto en plein dîner de gala,"on veut voir ce qu'il a dans le ventre", dont acte, l'autre demande un couteau, s'ouvre le ventre et sort ses entrailles (très premiers degrés ces japonais), alors le boss est fâché, et demande à l'insulteur d'assumer ses conneries. Alors, il prend le même couteau et se coupe l'auriculaire, fichu code d'honneur.

Aux states, le lieutenant essaye de jouer au basket, mais il assure pas au niveau du positionnement, alors on lui passe pas la balle et y s'énerve un peu. Hilarant.

Le business tourne mais, comme dans tout, une seule devise: se développer ou mourir. Alors, on essaye de s'allier avec le chef japonais d'une autre famille ( on apprend que gang, se dit clan au japon et famille aux USA). Le japonais se prend pour un dur et fait la fine bouche. Le lieutenant y va, essaye de le convaincre, "vous savez je serais prêt à mourir pour Yamamoto", "ok, prends ce flingue et fais le" et le lieutenant de se tirer le plus normalement du monde une balle dans la tête, (très premier degré, je vous dit). Alors le japonais est convaincu et on s'allie. 

Yamamoto se fait une copine, se fait tirer dessus, enfin il est pris en otage et le voleur noir le sauve, mais Yamamoto prend une balle. Puis remit Yamamoto va à la plage.

Le business devenu grand fait de l'ombre aux italiens, La famille, donc. Les japonais abattent le parrain, le tueur se fait découper la tête, puis chaque clan fusille l'autre. Yamamoto sent venir la fin. Les italiens s'en prennent à la famille du noir. Alors lui et Yamamoto enlève un chef, joue avec lui et le libère. Pendant ce temps là, le frère se fait buter. Yamamoto applique le code d'honneur, il avoue que c'est bien lui qui avait abîmé l’œil du noir et lui rembourse sa dette de jeu (il avait triché, rappelez vous) au centuple. Le noir s'en va, heureux et triste à la fois. Yamamoto prend un verre et se fait mitraillé, non sans avoir avant remboursé les dégâts causés par la fusillade qui va le tuer. Vas où tu veux, meurs où tu dois.

C'est un film très drôle, un peu lent au début, très lent même, et le flash black surprend. Kitano est magnifique, quasiment muet, il doit prononcer 30 phrases dans tout le film. Il fait semblant de ne pas comprendre l'anglais, mais c'est pour paraître plus inoffensif. Alors quand il parle, il parle bien. Ca se passe en majorité aux USA, mais finalement ça parle presque que japonais et c'est frustrant de pas comprendre. On à l'impression qu'ils disent tout pareil, les insultes comme les pensées philosophiques. Des moments franchement drôle donc, la partie de basket, le duo avec le gangster noir (leurs paris). Et puis des moments franchement sanglants, des fusillades impressionnantes, bien qu'adoucies, (très rapides, hors champs, derrière une porte, lumineuse comme une série d'éclairs), du sang, (qui gicle, qui dégouline) (d'un doigt coupé, d'un ventre éventré, et merci pour le bout d'intestin qui pend, de tête coupée, de tête explosée).

Une lumière extraordinaire, un film couleur qui semble être en noir et blanc. Des acteurs superbes. Un grand film décidément.

 

Retour à la page principale

 

 

Chicken Run

On est pendant la deuxième guerre mondiale, dans un camp de concentration, avec barbelés, miradors, molosse et appelle dans la cour. Alors on tente de s'évader (un croisement entre Le Pont de la rivière Kwaï et La Grande évasion), on a plein d'idées ( l'évasion farfelue par dessous le grillage, mais une grosse passe pas, déguisées en humain, sous des outils) surtout la poule en chef, Ginger. Mais à chaque fois, ça foire lamentablement et Ginger finit, au mitard.

Les poules sont là pour pondre, et celle qui ne pond pas, se fait hacher la tête. Nos poules (avec des dents) veulent s'évader donc. Nos poules sont classiques, la râleuse (qui râle), l'idiote (qui tricote et pense que les morts sont en vacances), l'intello (avec lunettes),  le vieux coq militaire (très british, ancien de la RAF, râleur aussi), la chef. Mais vu leur manque de chances, elles attendent un don du ciel. Ce don arrive par le ciel, justement, sous la forme d'un coq volant. Un coq dragueur, beau gosse et américain, Rocky. Il est évadé d'un cirque, Ginger lui propose un marché, les poules le cachent, il leur apprend à voler.

Mais, Rocky s'est blessé à l'aile, il faut donc attendre. En attendant exercices sportifs, flexions, extensions.

Mais voilà; la propriétaire de l'élevage et son imbécile de mari (qui croit bien percevoir un complot parmi les poules mais sa femme l'oblige à croire que c'est uniquement dans sa tête), a décidée de transformer le camp de concentration en camp d'extermination. Les poules serviront de garniture de tourte au poulet (et non pas aux pommes). Donc engraissage. Les essais d'envols des poules meurent étouffés dans l’œuf, les poules faisant plus de distance en hauteur quand largeur. (D'ailleurs commentaires, avec touts les jeux de mots possibles sur les poules et c'est peut-être le seul moment regrettable du film).

Ginger étant la meneuse, elle est choisi pour servir la première de garniture. Elle est alors injectée dans la machine à faire des tourtes infernale. Heureusement Rocky (qui comme les autres américains, arrive toujours en retard aux guerres mondiales), va héroïquement la sauver (clins d’œil, à Indiana Jones et Star Wars), il en profite pour déglinguer la machine.

On fait une fête, on danse, deux rats fournissent le matériel (en échange d'un providentiel oeuf de coq). Rocky est finalement guéri, demain il pourra montrer aux poules qu'il sait voler, qu'il est vraiment un coq-boy solitaire, et ainsi remonter le moral des poules et décupler leur effort.

Mais voilà, le coq-boy n'est en fait qu'un homme canon, enfin un coq canon. Il s'enfuit donc le croupion entre les jambes.

Les poules découvrent la vérité, c'est la consternation. Ginger a le cœur brisé. Quand tout à coup lui vient l'idée, construire un avion, comme dans ces histoires de la RAF. Les poules se remettent donc au travail, et une course contre la montre commence, entre elles et le mari de la fermière, qui répare la machine. Les poules rivalisent d'ingéniosité,( gros clins d'yeux à La Grande évasion). Tout le monde est utilisé, l'intello fait les plans, l'idiote tricote les ailes; la râleuse pond les oeufs pour les rats qui volent les outils du fermier, le militaire fait part de ses connaissances en aéronautique, et la chef est chef.

Tout est presque prêt, mais le fermier a lui aussi terminé. Il arrive pour chercher ses proies, les poules lui sautent dessus et mettent en route leur avion. Il n'a plus qu'a décoller (à la force des pattes, comme une bicyclette) et à prendre la piste d'envol.

Mais le fermier la bloque, et en plus le militaire (et c'est là que c'est très fort, car on s'est pris au jeu) n'a jamais piloté d'avion, dans la RAF, il était mascotte, tout ce qu'un coq peut être, on avait oublié. Bon, il prend quand même les commandes et Ginger s'occupe de la piste.

Mais la fermière arrive, veut la hacher, heureusement Rocky, pris de remords (c'est un film pour enfant, donc moral) revient et la sauve à nouveau. Mais la fermière s'accroche, heureusement Rocky et là, et c'est pas pour rien que les poules ont des dents. La fermière fini, dans sa machine infernale, qui explose de façon très hiroshimatomique, ne reste que des ruines, après les bombardements.

Nos poules sont au paradis, et cela répond à des questions que certains se posaient. Au paradis donc, les enfants vont à l'école, on joue au cricket, les idiotes le sont toujours autant et se demande quand est ce que les vacances finiront, les amoureux le sont, et les rats sirotent des cocktails en philosophant sur le commencement d'un élevage. Tiens, oui, l’œuf ou la poule????????????

Morale de l'histoire: quand les poules auront des dents, elles voudront voler, jamais contentes celles là!

Un film qui fait sourire beaucoup, rire moins, on est peut être trop grand. Une animation pâte à modeler, à couper le souffle,(ah, la tête de ces poules, avec leurs grand yeux, leurs paupière et leur bec, irrésistible). De plus la VF est très bien, Depardieu, Mercier, Balasko, Piéplu dans les rôles principaux, très convaincants.

En plus les nombreux clins d’œil, plus le contexte de seconde guerre mondiale. Un très bon film, si en plus vous avez des enfants, ceux de la salle ont bien rient.

 

Retour à la page principale

 

 

Billy Eliot
On est en Angleterre, en 1983, 1984. Les mineurs d'une province aux environs de Durham, sont en grève, en guerre contre Tatcher. Les Eliots, mineurs de père en fils, sont donc à faire le piquet, toute la journée, affrontant les CRS et dévastant les bus des jaunes (les briseurs de grève).
Le petit dernier, va à la boxe et s'occupe de sa grand mère vieillissante (voire sénile). Et la mère, me direz vous, morte. Bon, c'est pas top comme situation, mais c'est pas pour autant du Dickens. On mange a sa faim.
Billy va a la boxe donc, mais touche pas une cacahouète, il assure pas une bille, le genre a déshonoré son père, pas au bout de ses surprises. Alors un soir, il reste a s'entraîner et tombe sur le cours de danse. Et  là, il se dit why not? enfile des chaussons et essaye un coup. Et ben figurez vous, ça lui plait. En plus la fille de la prof, est mignonne et bien sympa. Billy arrête donc la boxe et continue la danse, payant la prof avec les 50 pences du cours de boxe. Bien sur, il ne le dit pas à son père. OH, faut pas déconner, « la boxe c'est pour les pédés ». Il pourrait tuer d'un coup son paternel en lui avouant une horreur pareille. Il en parle juste à son copain de classe. En plus d'aimer la danse, il s'avère être doué, la prof le prend donc sous son aile, ce vilain petit canard. Evidemment le papa apprend toute l'histoire et se fâche tout rouge. Mais Billy y croit (et puis mamie aurait pût être danseuse, à ce qu’elle dit, et puis maman l'aurait laissé faire) alors, il prend des cours en cachette avec la prof, peut-être même qu'il pourrait se présenter à l'école royale de ballet, si loin, à Londres... Va t'il réussir? Va t'il convaincre son père?
Allons, réfléchissez, c'est un conte de Noël.
En même temps Billy découvre sa sexualité, il se demande si la prof ne la drague pas, flirte avec la fille, lui balance des coussins sur la tête, mais refuse de lui voir la zezette, apprend que son pote de classe (qui se travestit à l'occasion) est homo.
Il apprend la musique, apprend les histoire qu'elle raconte, la danse du cygne ou la grève (d'ailleurs excellent point pour le sous-titrage, qui a la grande idée de traduire les chansons, c'est vrai que quand les chansons font parties intégrantes de l'histoire, c'est important de savoir ce qu'elle racontent, cf Ally McBeal).
Un bon film donc. Pas le film du siècle ni le chef d’œuvre immanquable annoncé, mais un joli conte. On signalera de très belles scènes, des saisons ou des années qui passent en un clin d’œil, Billy dansant frénétiquement dans la rue, comme un besoin de s'évader, de quitter ce monde, non il n'est pas obligé d'être mineur, oui, il a le droit de voyager plus loin que d'Durham, oui, il a le droit de faire ce qu'il aime, pourvu qu'il en ait le talent et le courage.
Le casting très bien, parfois caricatural, mais souvent très juste, mention spécial au petit Billy.
Un film qui donne envie de danser et de chanter. Jingle bells, jingle bells, jingle all the way, oh what fun it is to ride, in a one horse open sleigh!

 

Retour à la page principale

 

 

Le prince du pacifique
Si le précédent frôler la caricature, celui là, est en plein dedans. Tout est à l'excès. Mais si on veut encore croire aux contes et au légendes. Si l'on veut s'évader, alors tout est possible. Le militaire, droit dans ses bottes, appliquant à la lettre le régalement, le citant même de tête, peut devenir, un héros légendaire. Un petit escroc minable, voleur, peut parfois avoir du courage et des remords. Un tahitien, benêt mais courageux peut mourir sous les balles d'un vieux militaire psychopathe (il sort de l'asile) raciste, assassin et sans pitié. Une fille de pasteur et femme d'héros mort héroïquement peut devenir la plus âpre défenseur de la cause tahitienne. Un enfant sympa peut devenir un chef guerrier. Un papouilleur galonné peut se faire abattre sans que des soldats ne clignent d'un oeil. Des pistolets peuvent prendre un bain et tirer après. Des yeux arrachés peuvent se transformer en perles. Des hommes peuvent sauter de 30 mètres dans un trou de 2 mètres de diamètre. Des météorites peuvent tomber et se faire dynamiter. Des hommes peuvent perdre leur bras et voler. Des vieux redevenir jeunes et des îles devenir invisible.
Les acteurs jouent pour des enfants, Bérléand et son tic à l’œil, les colères de tout le monde. Les décors sont paradisiaques, mais le trucage du saut dans le vide fait pitié à voir (devant fond bleu). Les acteurs ont du passer de bonnes vacances.
Ca casse pas trois pattes à un canard (surtout qu'il en a que deux! Oups, je viens de comprendre), mais bon, si on croit aux contes et au légendes.

 

Retour à la page principale

 

 

Incassable

Bruce Willis prend un train, le train déraille, 230 morts, sauf Bruce, pas une égratignure, pas une côte cassée, rien, miraculé. Etrange non?
Le nouveau M Night Shyamalan est arrivé, je ne sais pas vous, mais moi depuis le sixième sens, je l'attendais avec impatience. Trop sûrement. Car j'en suis ressorti un peu déçu. Alors si vous y aller, ne vous attendez à rien d'extraordinaire,  un petit film sympa. Peut-être qu'alors vous serez heureusement surpris.
A part cela, Shyamalan reste un réalisateur à surveiller de très prés. Parce qu'au niveau réalisation, c'est sublime. Encore mieux que le 6éme sens. Des plans par réfléchissement (miroirs, télé) de longs plans séquences sans coupures avec des va et vient entre les personnages. Des cadres dans le cadre.
Un stress qui vous envahit peu à peu.
Des scènes très drôles, la muscu, des rapports père/fils pleins de tendresse, un amour à reconstruire. Une amitié étrange.
A voir. Mais mieux vaut ne pas en attendre trop, sinon on risque de tout voir se briser en milles morceaux.

 

Retour à la page principale

 

 

Laissons Lucie faire
Marseille, l'été, soit un peu de soleil et d'évasion par un froid matin d'hiver. Lucien et Lucie vivent ensemble, et forment un joli couple depuis 8 ans. Ils ont pas 25 ans, elle vend des maillots de bain sur la plage, il voudrait être gendarme. Mais comme il a cocher la case, agent secret, il est engagé comme espion. Sa couverture, dilettante, son père est riche il va devoir profiter. Papa est tout content que la génétique parle enfin, et que son fils ne devienne pas gendarme, la honte avec les voisins. Le fiston prend le temps de vivre, doit taire bien entendu son vrai métier. Mais voilà, il rencontre une jeune fille, super diplômée, prête à devenir employée de maison, pour voir ce qu'est le bas de la pyramide, très belle et très ignorante des choses de l'amour. Pendant ce temps Lucie, fait un rêve hilarant toutes les nuits, avec un lycéen devenu mannequin et elle s'éprend de psychologie (attirance+Amitiés=amour) et voit les confidences comme l'aboutissement du couple. Alors forcément ça coince un peu. Il doit tout cacher (liaison et activité) elle veut tout savoir.
Bon, c'est pas hilarant, ça m'a beaucoup fait sourire quand même. Malgré une post-synchro pas du tout synchro et les 4 copies à Paris.
Faut dire j'y allais surtout pour Marie Gillain (mamamia!), toujours très bien. Bon, ça fait un peu penser à du Rohmer (chez moi, c'est pas un compliment) en mieux joué quand même. Ca se regarde. Pas un chef d’œuvre, à voir pour Marie Gillain et si on va voir plus de 10 films par moi.
A signaler, le reflet de la perche dans une boiserie.

 

Retour à la page principale

 

 

Marie-Line
Elle est responsable des femmes de ménage, au Supermarché Champion de Corbeil Essonne. Elles sont 5-6 dont elle à mettre au propre, le temple de la consommation où nous allons faire nos achats le lendemain. Je sais pas vous, mais moi, j'avais même pas imaginé qu'elles existaient, je m'étais d'ailleurs même jamais posé la question de savoir comment ces cathédrales modernes étaient nettoyées. Officiellement, elles sont 3 (les 3 autres sont au noir, immigrées clandestines). Pour avoir sa place, elle a sucé le directeur du personnel, et pris sa carte au front national. Soit deux horreurs. Le directeur, c'est un gros con, le front, elle y croit pas trop. Elle est mariée, a un qui y croit vraiment par contre, il travaille au supermarché, comme leur fille d'ailleurs, et sûrement comme fera aussi le nourrisson, qui vient d'en faire une grand-mère. On pourrait la croire raciste ordinaire, mais elle cache derrière cette façade, une tristesse, une vie gâchée, un cœur gros comme ça et surtout Joe Dassin.
Alors bien sûr, elle se moque un peu des filles, (ex)slave, algérienne violée et torturé, africaine et "tribu", mais elle les aime. Elle recueille l'enfant dont la mère est expulsée, elle les emmène toutes à la mer, ce sont ses amies. C'est souvent poignant et très dur. L'accouchement seule et bloquée dans l'ascenseur, la baise par le mari (désolé y a pas d'autre mot). Parfois pathétique, Joe Dassin. Parfois étrange, la campagne, la robe de mariée. Parfois dérangeant, l'engueulade des ados. Parfois beau, la fin musicale.
Muriel Robin est extraordinaire. Ca sent le César. Les seconds rôles sont très bien aussi. Les cadres de Mehdi Charef sont parfaits, beaucoup de murs et de barreaux dans la vie de Marie-Line.  
Bon, à priori, on rigole pas trop (pas le meilleur rôle comique de Muriel Robin), on est même plutôt pris au ventre. A voir, sans réserve
.

 

Retour à la page principale

 

 

A l'aube du 6ème jour
La référence est biblique, le cinquième jour dieu crée l'homme à son image et la femme à la côte de l'homme (vive la parité), le sixième, Schwarzenegger se fait cloner.
Il est pilote d'hélicoptère (enfin, un peu avion a réaction), le frigo passe les commandes, les voitures conduisent toutes seules, les animaux morts se font cloner (à quoi ça sert d'abattre les vaches folles). Adam, c'est son nom (vachement discret le clin d’œil, le scénariste avait dû manger un clone, oops clown), il a une femme et une fille. Un jour, le Bill Gates du futur, veut faire du Ski, alors prise de sang et d'iris. Mais voilà, Adam, qui est contre doit faire cloner le chien, et se fait donc remplacé par son vieil ami, qui se fait tuer, ainsi que Bill Gates, puis tout le monde se fait cloner. Y compris Adam, qui rentré chez lui, retrouve, son clone (qui croit être le bon, d'ailleurs, c'est peut-être lui), souffler les bougies du cadeau de leur anniversaire, tripoter leur femme, câliner leur gosse, fumer leur cigares. Bon, Adam fait carément la geule, il veut même buter son clone, se retourner vers adam (mais on s'en brosse un peu), mais bon c'est quand même lui, alors, non. De plus, adam se fait poursuivre par les sbires de Bill Gates, sbires comme le chiendent où l'hydre, t'en tues un, il est re-cloné. Bill Gates est aidé par un doc, dont la femme (enfin le clone de la femme) meurt à 50 ans d'une mucoviscidose (tuant le enfants), en fait pour mieux les tenir, les clones sont piégés, comme dans mission impossible, autodestruction dans les 5 ans, mais si ils sont bien aux ordres, bien gentil, on les re-clone. Le toubib fait la gueule, et se fera re-cloner plus cool. Shwarzie s'énerve fout le feu partout et règle son compte aux méchants, et Shwarzie s'énerve fout le feu partout et règle son compte aux méchants. Puis Shwarzie se barre en Patagonie et Shwarzie retrouve sa belle famille.
Bon, en un mot, c'est un grosse mlerde, une clonnerie à rater sous tous les prétextes, faut vraiment être très clons pour payer pour voir cela, où alors pas payer, mais même dans ce cas, on se sent un peu clon quand même.
En plus, et là c'est vraiment scandaleux. Alors que c'est censé dénoncer le clonage et que tous les autres clones sont éliminés, celui de Shwarzie reste en vie. Pas de sacrifice rédempteur. Non aux clones, sauf celui de Shwarzie, honteux.
A fuir. Où à la rigueur envoyez-y votre clone.

 

Retour à la page principale

 

 

Docteur T. et les femmes
Richard Geere est gynécologue (voire parfois géniecologue, ou génécologue), le plus recherché de Dallas (1° c'est Richar Geere, 2° Il manie très bien le spéculum, 3° c'est Richard Geere) tous les bourgeoises de Dallas viennent le voir. Il passe donc sa vie à scruter le plus profond des femmes (désolé!) entouré des assistantes et infirmières de son cabinet, et quand il rentre chez lui, il retrouve, sa femme (enfin quand elle ne se déshabille pas dans une fontaine de centre commercial), ses trois filles (celle du milieu, majorette, se marie, la plus jeune, guide au musée de la conspiration (sic)), la plus vieille (j'ai un doute sur son identité, je croyais que c'était sa belle sœur, mais mon magazine de cinéma m'affirme le contraire, et Télérama ne semble pas vouloir trancher) (alcoolique au champagne) et ses trois petites filles (de la belle sœur, pas du Dr). Autrement dit les femmes il en a parfois plus qu'assez. Malgré cela, sa femme retombant en enfance, il profite de ses (à sa femme) séjours à l'asile, pour faire la connaissance (et plus si affinités, quoique) d'une prof (enfin assistante prof) de golf.
Richard Geere seul rôle masculin du film (à des apparitions, voir des chasseurs débiles prés) se débat comme il peut entre toutes ses (ces) femmes (c'est à dire plutôt bien). Surtout quand l'on considère que cela va de mal en pis (ou de mâle en pis), folie, homosexualité, divorce, mariage foireux, orage, refus, tornade. Il se sort donc très bien de son rôle d'homme sûr de lui qui perd progressivement le contrôle de tout. Les actrices sont très biens, Helen Hunt (Une voix tellement sexy, et le reste...), Farrah Fawcett (extraordinaire dans le délire), Liv Tyler (beauté brute, et non volée) toujours aussi juste.
Altman, très en forme, parsème l'écran de jeux de mots (oraux ou visuels) (visuels, traduits pour la plupart) et utilise des couleurs pastelles très chaleureuses et revigorantes. Le dialogue parfaitement ciselé et les situations charment du début à la fin. Même si dans cet univers là , tout le monde en prend pour son grade.
De plus on a le très rare plaisir, d'assister à une naissance, accouchement, très beau cadeau en ce début  (symbolique) (ou continuité) de toutes choses.
Merci Monsieur Altman, mes meilleurs vœux.

 

Retour à la page principale

 

 

Mon beau-père et moi
Scoop, je trahis un peu le secret du film, mais ça n'a pas de réel importance pour le plaisir. Scoop donc, James Bond a une fille, même deux et un garçon. Mais voila ce bon vieux James (allusion dans le film d'ailleurs), est à la retraite, et en bon vieux militaire, interrogateur qu'il est, il exige de faire passer ses futurs gendres à la questionnette (voire la gégéne si affinités). Greg Focker (prononcé "Fucker" comme "Fuck" que les traducteurs n'ose même pas traduire) est infirmier, à Chicago (ses collègues sont Doug, Carter, Green etc.., non je déconnes mais ça pourrait) depuis 10 mois il vit une merveilleuse relation avec une instit (Pam), il veut la demander en mariage, mais alors qu'il a tout préparé, Pam apprend que sa sœur se marie. Voila donc notre jolie couple parti pour la banlieue chic de New York, rencontrer la famille.
Bien, imaginez maintenant tout ce qui peut foirer avant un mariage, un gros cauchemar de fiancés, et bien tout arrive et même plus.
C'est très drôle, on pense beaucoup à Mary à tout prix (sans la provoc des frères Farelly), le chat (remplaçant le chien) et surtout Ben Stiller, parfait en gaffeur hors pair (en cherchant bien, on doit pouvoir trouver que c'est le remake d'un film de Pierre Richard). De Niro, en fait beaucoup, c'est De Niro. Mais le tout reste irrésistible.
Un bon moment encore.

 

Retour à la page principale

 

 

Donjons et dragons
Un royaume aux allures de moyen-âge, une reine pré-pubère, un mage maléfique, un serviteur dévoué, un dragon, deux voleurs, une mage inexpérimentée, un nain, une jolie elfe, un roi des voleurs, un labyrinthe piégé, un oeil de dragon, un ténia pas commode, un cerbère parme (comme la couleur), un tapis glouton, une mort de courte-durée, un squelette causant, des dragons rouges, une pierre tombale récalcitrante. Voilà les ingrédients principaux de cette production, filmée en république Tchèque avec force images de synthèse et effets spéciaux. Les scènes d'actions réussissent à amuser l’œil, mais les scènes de parlotes semblent durée une éternité, on appréciera un beau décor virtuel et quelques jolies transitions. On regrettera que le pourtant excellent Jeremy Irons en fassent des tonnes (et le terme parait léger), la Gwineth Paltrow brune (enfin c'est pas elle mais elle lui ressemble, en plus nunuche encore), le héros qui face au méchant de la momie (enfin je crois) (méchant qui ne parle qu'en caricature de dévoué serviteur, oui mon maître, à vos ordres mon maître) ressemble à un Brendan Fraser, en encore plus falot, et le frère Wayans, copie jeu pour jeu, l'animateur radio fou du 5ème élément (au bzzz prés). Le scénario est ultra prévisible, à un mort prés. La scène du labyrinthe, la mieux réussi pourtant, parait sortie d'un pré-générique d'Indiana jones. A noter, et ça c'est drôle, mais réservé à ceux qui lisent l'anglais et restent au bout des génériques (d'ailleurs, je suis scandalisé par ceux qui partent avant, sort-on du théâtre pendant les applaudissements?), aucun dragon n'a été blessé pendant le tournage.
A voir si vous partez à l'armée (façon de parler) pour 10 mois, le jour suivant, et encore.....

 

Retour à la page principale

 

 

La confusion des genres
Alain aime, enfin non justement, disons couche avec des jeunes femmes, des femmes moins jeunes, des jeunes hommes et des hommes moins jeunes. Il est donc bi, et refuse qu'on l'assimile à un homosexuel, ce qui arrive fréquemment. Il est avocat, enfin pas par vocation, d'ailleurs c'est un très mauvais avocat, son premier cas criminel finît en taule. Alors lui va le voir, autant par remords, que parce qu'il a envie de coucher avec lui. Il se verrait bien avec sa patronne aussi (un mariage et un bébé pointent leur nez), et il couche régulièrement avec le jeune frère d'une de ses ex. Et puis la petite amie du condamné (lequel en est encore follement amoureux), lui plairait bien aussi (parce que le condamné, elle s'en fout). Bon tout ça c'est très compliqué, il ne veut pas ce qu'il veut, et veut ce qu'il ne veut pas, et ce qu'il veut le fait souffrir... Confusion donc. D'ailleurs ceux qu'il fréquente sont à des degrés différents dans la même situation.
C'est très bien écrit, souvent très drôle, parfois triste (un tête à tête entre ex au parloir). Le langage est crue, les images ne se privent pas de déshabiller tout le monde.
Pascal Grégory, joue parfois un peu faux, en tout cas une naïveté gênante, Nathalie Richard et Julie Gayet (d'ailleurs, on aimerait la voir plus souvent, enfin on, moi) sont très bien. A noter Alain Bashung dans un petit rôle de taulard sympa et pas mal d'inconnus comme famille des mariés.
Bon le film, à voir, pose des questions et n'y répond pas forcément ce qui n'est pas plus mal.

 

Retour à la page principale

 

 

la menace fantôme

Le film reprend le titre originel et l'illustre à la perfection. Donc "les guerres de l'étoile" et non "la guerre des étoiles".
Ce film est sans doute le plus belle hommage à la guerre, jamais réalisé, la guerre est montrée sous toutes ses formes possibles. Et là, j'avoue c'est un peu débectant! Surtout pour un film visant plus un public enfant (le héros étant un enfant, il facilite l'identification des enfants et leur accès à la série)

On a:
_ Un blocus (cf La Rochelle par Richelieu, Bagdad par l'ONU, Berlin, Palestine etc...), de Naboo par la fédération. Des émissaires sont envoyés (genre ONU) des Jedis. Les négociations n'ont pas lieu (genre Israël/ Palestiniens, bon heureusement la plupart du temps, ils essayent de négocier). Les émissaires manquent de se faire assassiner, et réussissent à s'infiltrer (ça ressemble à des espions et à un commando). Il trouve un indigène, ne parviennent pas à s'allier avec la communauté. Qui les envoie dans un piége.
_Le blocus devient Invasion, les soldats, tous semblables, agissant, ne discutant pas les ordres (des Robots). Les émissaires, tel un commando, réussissent par hasard, à enlever le souverain en place, souverain totalitaire qui ne respectait (ou ignoraient) pas les minorités (enfin ce n'est pas forcément la faute de la reine Amidala, mais plus une tradition historique). (Ex: L'Afrique du sud, gouverné par des blancs, les noirs étant interdit de sol, en l'occurrence, la minorité vit cachée sous l'eau) Le souverain est enlevé, le blocus est forcé.
_Sur Tatooine, la guerre est économique, sans argent, on ne peut rien, il y a des seigneurs qui dominent des esclaves. L'arme est le sport, la course automobile (dans la plupart des pays très pauvres, ou comportant une importante population défavorisée le sport joue un très grand rôle, le foot au Brésil par exemple). Bon, là c'est un peu capilotracté, je vous l'accorde. Disons que Tatooine est un passage sans. Mais c'est aussi une guerre de religion, avec toutes les références bibliques. Anakin étant entre Jésus (né sans père, doté de la force), Moïse, ( fils d'esclave) et Ben Hur (la course de pod, remplaçant la course de chars).
_Sur Coruscant, la guerre devient diplomatique et politique. Les ambassadeurs se comprennent entre eux, Palpatine se sert du problème pour prendre le pouvoir (Assez Gaullien comme attitude). La guerre n'est pas résolue.
_On repart sur Naboo. Et là, on a vraiment les guerres de l'étoile:
_Par des promesses (et une faiblesse empruntée) on s'allie à la minorité, qui représente un force matérielle, beaucoup de soldats.
_ La guerre est de tranchées, telle 1914-1918 où les batailles napoléoniennes, les forces se font face et combattent un contre un. Des centaines de soldats de part et d'autres, cent contre cent. Avec un apport de matériel rudimentaire, catapultes. Ce sont les Naboos (dont Jar jar) contre les soldats robots de la fédération.
_La guerre est de commando, telle les pays d'Amérique latine, une guérilla, on entre par un passage secret, puis on passe par les fenêtres avec des grappins. On se tire dessus dans les ors des palais présidentiels. C'est Amidala et sa garde rapprochée.
_La guerre est une guerre à travers les machines, très guerres modernes (guerre du golfe ou de l'ex Yougoslavie), Chasseurs (pour le coup intersidéraux) contre croiseurs, bombardiers. Ca pourrait être aussi une bataille navale, ou bien sûr aérienne. C'est celle que se livre dans l'espace, les pilotes de chasses (dont le jeune Anakin).
_La guerre est enfin moyenâgeuse, les chevaliers l'un contre l'autre, le temps des duels à l'épée ou au sabre. On notera une aberrante contradiction qui dérange par rapport aux volets suivants. Dans Un nouvel espoir, nos amis (Han, Luke, Leia, Chewbaca, R2D2 et C3PO) combattaient ensemble (cf dans les entrailles de l'étoile noire) à part exception et destin hors du commun (Luke dans son chasseur, mais ce juste à la fin). Or ici le combat n'est qu'individuel, c'est seul qu'Anakin sort vainqueur de la course de chars, sans l'aide des autres. C'est chacun de son coté que l'on vient à bout de l'occupation. Pour preuve l'exemple suprême, Dark Maul a un double sabre laser, et il ne se bat que 58 secondes, avec ses deux adversaires en même temps, sinon c'est du un contre un. 58s sur les 18 minutes que dure la bataille, c'est une hérésie. On pourra argumenter que l'époque de l'épisode 1, avant l'arrivée au pouvoir de Palpatine et la destruction de la république n'est pas propice à l'union, peut-être mais quand même...

Mais bon, malgré ce film faisant l'apologie de la guerre, sans de point de vue critique à son encontre, le reste de la série reste un passage obligé dans le cinéma alors que la force soit avec vous.

 

Retour à la page principale

 

 

Les âmes perdues

Avec Winona Ryder et Ben Chaplin.
Un message nous prévient dés le début, l'antéchrist, est né de l'inceste, il amènera des horreurs sur la terre, en gros.
Winona est spécialiste es exorcisme, elle aide de temps en temps un vieux copain prêtre à exorciser, les criminels possédés.
Un cas se révèle impossible, le prêtre tombe dans le coma, mais le criminel laisse un document codé (un code simpliste) divulguant le nom du corps que Satan a choisi pour s'y révéler au monde. Le corps en question n'est pas baptisé, ses parents sont morts, mais son oncle l'a élevé comme son fils.
D'ailleurs est-il sur du groupe sanguin de ses parents? et de sa date de naissance à la minute prés?
Bon, comme vous l'avez compris, le tout est cousu de fil blanc. Les images très travaillées semblent sorties d'un clip vidéo. Mais malgré cela, une porte qui claque fait toujours sursauter une salle entière. Le plus dur avec un film de ce genre c'est de réussir la fin. Ici, on évite le happy end, mais on reste déçu le diable voyant son projet échoué à une balle prés.
Pas terrible donc.

 

Retour à la page principale

 

 

Mortel transfert

Le nouveau film de Jean-Jacques Beinex, qui a pour toile de fond la psychanalyse, commence par un gribouillis noir. On se dit, tiens un test de Rorchas (orthographe approximative) (vous savez, on vous montre des dessins informes et on vous demande d'y voir quelque chose). Bon, beau joueur je joue le jeu. Des montagnes, des dents de loups (à cause de la bande annonce du pacte, juste avant), un masque de Scream (ou le cri de Munsh, comme on veut) au milieu, des V qui s'entrecroisent, bon puis peu à peu le zoom arrière augmente, et le dessin représenté n'a que très peu de choses à voir avec toutes mes conclusions. Test échoué en beauté.
Sinon, Michel Durand (Jean-Hugues Anglade, qui a pris un sacré coup de vieux) est psy, donc tout le décor(um) qui va avec, le divan, des toiles de maîtres (dont une qui semble un clin d’œil au dernier Kubrick), le transfert des billets de la main à la main etc...
Il a comme client, un homme obsédé, une prof de maths cinglée et surtout une très jolie femme (Hélène de Fougerolles, aussi belle que dans "que la lumière soit", film sublime injustement oublié par tout le monde, bien que dans un rôle moins glamour et plus statique), cleptomane, masochiste et allumeuse, femme d'un grand promoteur et politicien véreux. Pendant qu'elle raconte au psy , tout en lui piquant son gros stylo jaune, comment son mari la tabasse, elle se fait assassiner, étranglée.
Au réveil, notre psy est bien embêté, car tout le sujet du film est là, comment se débarrasser d'un cadavre encombrant. Et le ton oscille entre Alfred Hitchcock et Charlie Chaplin. Du burlesque à suspense. Et c'est parfois très drôle, autant dans les gags physiques (là nouvelle version de lancé de pavé sur glace, très fort), que dans les appels téléphoniques (ah, le répondeur des flics, très fort aussi).
Alors savoir qui à tuer qui, et où est passé l'argent, on s'en fiche un peu. C'est un McGuffin, un prétexte. On a même le droit à une scène de rêve à la Dali. Et à une galerie de portraits, souvent filmés en très gros plan. Le promoteur violent (Yves Rénier, méconnaissable et saisissant), une artiste peintre déjantée et au répondeur comique (Valentina Sauca), un vieux psy endormi (Robert Hirsch), un SDF pyromane (Miki Manjlovic), un ami de trente ans flic (Denis Podalydés). Sans oublier un polochon violé et un sataniste nécrophile. Un très beau casting donc. Plus les propres toiles de Beinex.
Le film fini par un test de Rorchas, encore, et là on se dit, non, il ne peut pas faire ça, et bien si!
Un très bon moment donc, un peu étrange, un peu dérangeant, plutôt dôle, bizarre.

 

Retour à la page principale

 

 

Wonder Boys
Il y a des jours où tout va mal. C'est un de ces jours pour, Graddy Tripp, prof d'université et ancien auteur prodige (à un roman), mais voilà, les romans c'est comme les enfants, le plus dur c'est de réussir le deuxième. Et pour l'instant le deuxième fait paraître "Guerre et Paix", pour le reader's digest. Un pavé, enfin plutôt plus q'un. Et justement son éditeur débarque en ville, au bras d'un travesti. De plus sa femme le quitte, et son meilleur élève est au bord du suicide. Et j'oubliais, sa maîtresse (la présidente de l'université) est enceinte. Il doit donc arranger les choses en 1h30. Rien d'impossible donc pour le cinéma. Disons pour faire bref que ça passera par la mort d'un chien aveugle, la colère d'un sosie de James Brown, le passage par une trappe à chien, une locataire amoureuse, des mensonges éhontés etc...
Michael Douglas, très loin d'une image glamour, joue toute en finesse ce vieux looser, ça sentirait  l'oscar, si le film était d'un meilleur niveau. Robert Downey Junior, dans son emploi, de même que Katie Holmes. On se demande d'ailleurs pourquoi Tobey Maguire, alors qu'il ressemble trait pour trait à l'autre héros de Dawson (vu dans The Skull) Joshua Jackson joue le rôle du gamin surdoué, l'autre ne devait pas être libre.. Un film distrayant, plutôt original.

 

Retour à la page principale

 

 

La ville est tranquille
D'une tranquillité pas très rassurante, plutôt celle du calme avant la tempête. Avant la tornade. On retrouve les acteurs fétiches de Guédiguian, mais c'est pas Marius et Janette, ni A l'attaque. Pas de comédie ici, mais du drame. Guédiguian a le pastis triste, le pastis amer. Marseille est toujours aussi belle, toujours aussi ensoleillé, mais les hommes manquent cruellement d'espoir. Bien que la chaleur soit quand même dans les cœurs. Ariane Ascaride travaille aux halles, elle trie chaque nuit des tonnes de poissons. Elle élève sa fille, droguée au plus haut point, sa petite fille, un nourrisson de quelques mois, et son mari, au chômage (mais ça n'excuse pas tout) et militant au front national. Jean-Pierre Daroussin est docker, mais il empoche sa prime de licenciement pour devenir Taxi (rien à voir avec la vison Besson du Taxi marseillais), il va aux putes, et ment à ses parents, un couple à la retraite (le père très actif, la mère observatrice). Gerard Meylan, est barman d'un bar vide (mais il a une autre activité plus surprenante), il a aussi des liens avec le milieu et les dealers. Un autre, un nouveau, est un artiste de la gauche caviar, tendance pas né de la cuisse de Jupiter, qui trompe sa femme ouvertement et parle projet de réorganisation d'une ville dont il ne connaît que le coté doré. Abdéramane, 25 ans, sort de prison, et décide de reprendre le lien avec cette prof de conservatoire qui donne des cours à des handicapés mentaux. Sarkis, gamin de 12 ans, joue à la bonté du passant du classique pour gagner le piano qui lui permettra de continuer ses études. Marseille est triste, Marseille est fatigué, Marseille est au bord du gouffre. Les personnages sont dans des situations qui doucement s'enlisent. Film pessimiste par excellence, l'inverse d'un happy end. La mort seule délivrera, ceux pour qui il est trop tard. Et la mort frappe, tant qu'elle peut.
Malgré cela, le soleil brille toujours (et brillera toujours, d'ailleurs), on chante l'internationale dans toutes les langues ou presque. Le film est dur, mais si un shoot est dur à voir, un homme mentant sur sa vie sentimentale l'est plus encore. Le film prend son temps, parfois un peu Rohmerien. On sourit parfois, on se dit merde souvent. Tout cela n'étant en rien inventé, tous ses problèmes existant bel et bien. Mais malgré cela, on ne ressort pas triste, peut-être à cause d'une note de musique et d'espoir final, mais bien tardive. A voir avec modération.

Retour à la page principale

 

 

Le placard
Comédie pas assez drôle. On aurait dit dans le temps comédie de mœurs. Rien à voir donc avec le pur délire du Dîner de cons, et c'est bien hélas là, que le bat blesse.
François Pignon, passe aux yeux de tous (ex femme, fils, collègues de travail) pour un mec chiant et sans inventivité (Pâtes pistou-basilic). D'ailleurs, comme il n'arrive pas à s'incruster dans la photo, on le vire à la prochaine restructuration (Quel mot barbare!). Il apprend la nouvelle, va pour se suicider mais tombe nez à chaton, avec un voisin sympa. Qui lui propose sans sourciller de se faire passer pour homosexuel pour ne pas être viré (O tempora, O mores, O temps, aux mœurs, le vieux s'était fait viré pour cela lui, 30 ans avant). Un photomontage après, le directeur de l'usine de préservatif où il est il est comptable, le convoque, il conserve son emploi. Et les rumeurs vont vite, et les regards changent. Pignon homosexuel, non? Il y a ceux qui s'en doutaient sa jeune collègue et le directeur du personnel. Un très gros beauf (Depardieu), qui commence déjà à le mépriser, mais qui sous les conseils retors d'un Lhermitte (dont le personnage ne semble avoir rien appris avec le dîner de con) essaye de devenir son ami. Ceux qui trouvent ça cool, son fils. Ceux qui n'y croient pas trop (sa collègue de son age) où pas du tout (sa femme).
Un scénario sans un gramme de surprise, essaye de faire rire avec le politiquement correct. On croirait un film pour mormon dépressif atteint de paralysie faciale (comme dirait Allègre chez les guignols en parlant de Jospin). Oui mais le politiquement correct n'est pas drôle. Ni les blagues de beauf d'ailleurs. Il y a justement un point qui piège les spectateurs. Depardieu apprend l'homosexualité d'Auteuil et balance en plein conseil d'administration quelques blagues bien grasses, bien beauf sur les gays. Et là des spectateurs rigolent bien fort. Et là, on se dit que ce film ne peut pas forcément être pris comme un film tolérant par tout le monde.
Alors bien sûr qu'on rit, j'ai même eu un sacré fou rire, mais quoi 3 minutes sur 1h30 de légers sourires, voire plus souvent de rires jaunes. Ce qui sauve le film, le casting. Irréprochable. Top! Auteuil, Depardieu, Rochefort, Lhermitte, Aumont, Laroque. Sans eux, un navet. Grâce à leur talent, un film qui se laisse voir. Même si ce n'est que pour un fou rire (Depardieu parlant légumes à Auteuil). Si vous avez besoin de rire plus, repassez vous Le Dîner de cons.

 

Retour à la page principale

 

 

Peines d'amour perdues
D'aprés Shakespeare de Keneth branagh, l'un des plus grands admirateurs de Bill le magistral.
L'histoire, le Roi de Navarre, veut se retirer du monde (et de la deuxième guerre mondiale qui approche, enfin dans l'adaptation pas dans l'original) avec ses 3 meilleurs amis pour étudier (sans vin, ni femmes). La date tombe mal, la Princesse de France vient pour négocier un traité. Et justement elle arrive avec ses 3 meilleures amies. Le hasard fait bien les choses. Surtout qu'avant même de se rencontrer, chacun est déjà amoureux de sa chacune et inversement (d'ailleurs c'est assez rare pour être signalé, le black n'est pas amoureuse de la black, et inversement. Vive les couples mixtes!). Sans les édits royaux censés appliquer la volonté royale tout serait plus simple, bien que ce ne soit pas très compliqué. Ajoutons à cela, une vieille préceptrice et un vieux clergyman (couple au combien délirant), un gendarme, un fou du roi (plus comique troupier), et une paire de saltimbanques (dont un personnage très shakespearien, un peu Falstaff, qui nécessiterait un terme milles fois au dessus de délirant pour le qualifier) , chez le roi. Et un bras droit (très flegmatique) chez la princesse.
Précisons, que le film est teinté de comédie musicale, et qu'il arrive aux personnages de chanter et de danser, voire de s'envoler, dés que l'occasion se présente.
Plus un art du burlesque au summum, le roi caché sous une table derrière une plante en pot qu'il tient à la main (hilarant), ou Biron (Kenneth Branagh) faisant le tour de la bibliothèque comme d'autres font le tour de la terre.
Mais ce n'est pas tout, de la poésie pure, et de l'onirisme.
Et pour finir, la scène la plus chaude de la période cinématographique, difficilement égalable, presque une scène de "cul", bien que tous les corps soient très habillés. Les hommes dansent pour séduire leurs dames.
Et enfin, des flashs d'actualité façon années 40, et des images, pas innocentes, de la guerre.
Malgré cela, pas un réel chef d’œuvre, mais juste un très bon film, très réjouissant, qui aère bien l'esprit et égaille le corps.

 

Retour à la page principale

 

 

Les gens en maillot de bains.......etc
On compare ça et là, beaucoup ce film aux Bronzés, mais il a finalement très peu de choses avoir avec.
Si ce n'est la trame générale, des gens vont en vacances au soleil (genre club med) avec une excursion et des activités.
A part cela, ce film est plus une comédie de mœurs, alors que les Bronzés étaient (sont devenus) franchement une comédie.
Reste un film sympa, divertissant mais pas très drôle. Avec une galerie de personnages, trop castés pour être honnêtes : le mari, sa famille et sa jeune maîtresse, la célibataire endurcie, le couples de lesbiennes (dont l'une ne l'est pas à 100%, et l'autre enceinte), le GO dragueur, les beurs du 93 (avec l'un extravertie et l'autre introvertie), le vieux copain brancheur, la bombe sexuelle (ici italienne et libérée), originalité, les quinquas milliardaires qui se tapent un jeune.
Rien de très original non plus, dans les gags (mais d'ailleurs y-en a-t'il?). Reste les acteurs, mais suffit-ce?
Pas un film très original donc.

 

Retour à la page principale

 

 

Seul au monde
Ca commence bien, un long plan d'une route de campagne (entre La mort aux trousses et Se7en), ça continue par une très longue pub pour Federal Express, et un quadra obsédé par le temps (pas celui qu'il fait, celui qui tourne, quoique l'un dépend de l'autre). Et d'ailleurs alors qu'il prend un avion pour livrer du courrier (moi qui croyait, depuis un facteur célèbre, que les américains le livrer en hélicoptère, tout se perd....) l'avion amerrit et coule (très réaliste l'accident, vraiment poignant, à surtout ne pas montrer en avion).
Voila notre bonhomme (Tom Hanks, énorme acteur, pour le coup dans les deux sens), obligé d'ouvrir un canot de sauvetage pneumatique et qui échoue sur une île (immanquablement, le plan du calme après la tempête et du corps inerte échoué sur la plage que Zemeckis retarde au maximum, bien que pour nos yeux et nos oreilles, il soit salvateur). Là il doit réapprendre la vie sauvage (comme dirait l'autre). Et pour cela le film est très enrichissant (au cas où une telle situation se présenterait), soit se coudre des chaussures, faire du feu, ouvrir des fruits exotiques, pécher, fabriquer un radeau. Ainsi que les joies simple de l'existence, voire l'étincelle s'allumer.
Heureusement le scénariste ne le laisse pas démuni devant tous les problèmes lui envoyant par courrier (celui de l'avion) divers objets du 20ème-21unième siècle, dont l'usage solitaire détournera leur fonctions. Je m'expliques, une robe Jean-paul Gaultier devient filet de pèche et semelles de chaussures, cassettes vidéos > cordes à naviguer, ballon de volley > meilleur ami, et lampe de poche > lampe de poche, certaine choses restent immuables. De plus, bien qu'il mette un certain temps à ouvrir tous les paquets, le scénariste garde un courrier fermé (alors que dedans il y avait peut-être une radio longue portée, l'imbécile), pour pouvoir terminer l'histoire (sans aucune originalité d'ailleurs, mais en boucle).
On a parfois peur pour le pauvre Tom, surtout quand vers la fin il se jette à l'eau par amitié.
Et si on loue sa performance de perte de poids (réel, à la fin, il est normal), on regrettera qu'elle se fasse hors camera (il passe de 120 à 70kg en quelques secondes cinématographiques, voire quelques années scénaristiques), ce qui rend la performance sans aucun intérêt.
A noter l'agréable présence d'Helen Hunt (incontournable ces temps-ci, après le Altman et avant le nouveau Mel Gibson), toujours aussi sexy, bien que beaucoup moins glamour.
Pas le chef d’œuvre annoncé, assez décevant de la part de Zemeckis. Enfin, si on est vendredi, que vous avez besoin de solitude, et que l'heure d'aller au bain sonne dans longtemps (celle là, elle vient de loin, et presque absolument pas compréhensible, mais vu le sujet, y en à qui devraient capter), vous pouvez aller perdre 2h30 au cinéma.

 

Retour à la page principale

 

 

Le pacte des loups

Il est sorti de sa tannière et c'est trés, trés décevant.
Vers 1765, soit 25 avant la révolution française, une bête terrorise la province du Gévaudan, entre le Lot et la Lozère. Elles tuent surtout les jeunes femmes, on pense à un loup. Versailles envoie un naturaliste (Samuel le Bihan) pour la chasser. Celui-ci est accompagné de son frère de sang, un indien des Amériques (Mark Dacascos). Les provinciaux accueillent ses nouveaux venus avec une certaine ironie. Parmi eux, deux familles nobles: un grand-père et son petit-fils , et couple (le mari anticlérical) (Jean Yanne), fille (séduisante) (Emilie Dequenne, qui a bien grandie depuis Rosetta), fils (manchot et sombre, Vincent Cassel, dont je viens de me rendre compte qu'il fait la voix française de Hugh Grant), un curé (Jean-François Stevenin), un intendant (Bernard Farcy, spécialisé dans les rôles de bon beauf depuis Taxi), des putes (dont une italienne très étrange, Monica Bellucci). La chasse à la bête peut commencer.
Le scénario, à part le personnage de l'indien (et tout ce qui va avec, combats de Kung-fu en plein 18éme siècle), ne fait preuve d'aucune originalité. Il reprend des pans entier du Chien des Baskervilles, une aventure de Sherlock Holmes, de Conan Doyle. Avec, Le Bihan en Watson (docteur, sociable) et Dacascos en Holmes (sauvage, sixième sens, fureteur, pisteur, enquêteur, dénicheur).
Les révélations finales ne pourront surprendre personne. Même les acteurs ne sont que très moyens.
Reste les images, très travaillées. Des mouvements de grues, des ralentis, des effets stroboscopiques. Parfois le film devient clip.
Plus des scènes de combats à la façon asiatique, des envolés en l'air, des coups de savates, des couteaux lancés. Souvent montées beaucoup trop vite pour que l'on comprenne quoi que ce soit. Bien que leur existence soit plutôt une idée rafraîchissante.
La bête, elle est ridicule et prêterait à rire si elle n'était pas aussi sanglante, il faut voir comment elle balance la fille au début.
Pour en finir, le titre, qui raconte toute l'histoire.

 

Retour à la page principale

 

 

Les morsures de l'aube
Antoine (tiens, tiens) vit la nuit, il se nourrit de la sueur et du sang des autres, il dort le jour, Antoine est un.... parasite. Un pic assiette de première, qui hante les soirées mondains pour boire et manger à l’œil, pour le plaisir des bulles de champagnes. Un soir pour rentrer dans une soirée, il se dit invité par un certain Jordan. Sauf que le propriétaire des lieux, aux manières un peu brusque, aimerait beaucoup rentrer en contact avec ce Jordan en question. Antoine se voit proposer un million pour retrouver Jordan. Il se met donc en chasse de Jordan et de la brune à forte poitrine qui l'accompagne. Il est secondé par Etienne, son ami, qui fait faire des photos de culs à ses rencontres de fortunes. Ils sillonnent le monde de la nuit, mais les nuits parisiennes c'est tout un monde, une faune bizarre et bigarrée... où se croisent les créatures de la nuit....
Pour son premier essai au cinéma Antoine de Caunes réalise un coup de maître, un film presque sans faute. Un scénario aussi drôle qu'inquiétant, une galerie de personnages loufoques et bien campés. Des cadrages parfois époustouflants et des transitions sublimes, une photo aussi belle dans le clair/obscur froid de la nuit que dans la chaleur du jour, et inversement. Une BO sans fausse note, même dans sa partie chanté (Ah, Mozart et le balayeur!). Un Gerard Lanvin parfaitement digne de son César, un Guillaume Canet, bien meilleur que d'habitude, une Asia Argento mystérieuse et envoûtante.
Un mélange réussi entre un Batman de Tim Burton, Dracula de Coppola et Eyes wide shut de Kubrick, soit pour un premier film de très belle référence parfaitement assimilées.
Parfait donc, si ce n'était la toute fin ensoleillée bien trop attendue , et donc tellement décevante, pour un film de cette qualité. Dommage, mais le reste et tellement impressionnant que le film vaut largement la chandelle. A voir absolument donc.

 

Retour à la page principale

 

 

Amen

Comment arrivons nous à oublier, comment peut-on passer des heures, des jours, des semaines et même des mois, sans y penser...

Et pourtant cela à bien existé. Le contexte était difficile, mais il ne peut rien excuser. 38 millions de civils sont morts durant la deuxième guerre mondiale. Entre 9 et 10 millions, 10 000 000, sont morts dans les camps, de concentration ou d'extermination. Une bonne partie de ces 10 millions sont morts exterminés, gazés puis brûlés. Des hommes ont, sans états d'âme, assassinés des millions de leur semblables. Si pour des milliers de personnes, il y à quelques mois, nous étions tous américains, pour des siècles et des siècles nous sommes tous juifs; mais uniquement pour une vie, à durée si indéterminée, nous sommes tous des êtres humains.

Le dernier film de Costa-Gavras, revient sur la Schoa. Un officier SS, spécialiste du gaz de la solution finale, à l'origine pour éradiquer le typhus, se voit promu chef de l'épuration, et confronter de plein pied à l'indescriptible. Pourtant il va essayer de d'informer, en vain. Ni les ambassadeurs suédois ou américains, ni le Pape, ayant entendu l'insoutenable n'agirons contre. En vain, malgré l'aide d'un jeune jésuite, fils de l'oreille gauche du saint-père. Tous deux se battront pour se faire entendre et pour provoquer une réaction, l'un, accusé de ne pas avoir quitté sa fonction, "se" pendra dans sa cellule, l'autre, épousant l'insigne du peuple martyr, sera gazé. Tandis que les pontes du régime nazi fuiront en Argentine.

Le film de Costa-Gavras, a d'indéniable qualités visuels, de mise en scène et de mise en images. Les deux acteurs principaux sont excellents, Kassovitz et Tukur. Mais le film manque de rythme, malgré le balai des trains de marchandises (pleins et vides) qui battent la mesure.

Le film a surtout le mérite de revenir sur l'horreur, la laissant hors champs. Et sur la passivité de la majorité. Comme dans cette scène, où l'officier SS, va voir un ancien ami, officier des transports, qui se dégoutte de l'appartenance au SS (les soldats de la morts, les "anges" exterminateurs) de son ami, mais continue sans sourciller de faire circuler les trains de l'extermination.

Pour la lutte contre le communisme, opérée par les nazis, le pape a laissé tuer les juifs. Pour ne pas avoir des tonnes de réfugiés sur les bras, les américains aussi.

Pas d'excuses possibles. Tous coupables.

Mais nous arrivons si bien à l'oublier...

 

Retour à la page principale

 

 

Avalon

Le film surprend à bien des égards.

Tout d'abord la langue, un film en polonais, on n'a pas vraiment l'habitude.

Puis l'image, forcément, très spéciale, très présente, retravaillée, en sépia-gris ou ocre-doré.

Puis l'histoire, à la fois plus simple (moins grand complot) et plus compliquée (moins prêt à mâcher) que Matrix. En gros, un wargame illégal, à la fois gagne-pain et drogue, permet d'échapper à une société pauvre et triste, dans les décors de la Pologne "soviétique". 

Le film surprend aussi par les pauses qu'il sait prendre, l'héroïne qui fume une cigarette (presque image arrêtée),  la cuisine (futur souvenir cinéphilo-gastronomique) où comment préparer un super repas pour son compagnon. Et puis quand l'extra-diégétique musique devient diégétique, à l'image entre grandeur et kitch. Musique très belle par ailleurs.

Surprenante aussi la récupération du clergé.

Surprenant les acteurs, actrice principale sans jeu mais pas sans âme, un second rôle cliché, une figure paternelle inquiétante, un personnage étrange (entre Dark Maul et la mort dans le Septième Sceau), un fantôme, et un chien sympathique mais qui mange un peu salement.

Au final, un film assez étrange, entre son rythme lent mais pas ennuyeux, ses combats tuants mais pas violents, un film d'un genre nouveau mais pas révolutionnaire.

 

Retour à la page principale

 

 

L’attaque des clones

Oubliez l'épisode 1, exposant poussivement les prémisses de La saga. Voici l'épisode 2.

Ce 2 deuxième volet rivalise avec les meilleurs épisodes.

C'est une véritable réussite esthétique, on ne dénote aucune faute de goût visuel. Tout y est magnifique, le travail sur la lumière est époustouflant ( les côtés obscur des personnages se lisent sur leur visage, la lumière des sabres lasers). Les décors, les extérieurs, d'une grande diversité sont sublimes. Les paysages chatoyant et verdoyant de Naboo, les déserts de Tatooine, le contraste entre la mer déchaînée et l'épure virginal (à la 2001?) des habitations de la planète des cloneurs. La fourmillante cité de Coruscant (entre Blade Runner et le Cinquième élément), les intérieurs (les archives, la salle de classe des jedis). Un sans faute visuel.

Le scénario est lui aussi excellent, très fin. L'épisode 1 se trouve sublimé, toutes les erreurs sont effacées, voire trouvent leur place dans la trilogie (Ah sacré JarJar, qui n'en rate jamais une...), et les personnages classiques de la trilogie font leur apparition, un sale gamin (Boba Fet), l'oncle Owen, dans la force de l'âge, les hommes des sables (dont le rôle est loin d'être négligeable dans la formation d'Anakin). Et bien sûr de retrouver les plus connus des Jedis, avec un festival maître Yoda (un des plus beaux rôles du film), Obi Wan qui prend de l'ampleur, et bien sûr nos deux héros, Anni et Padmé, aux destins mythiques. Leur romance si elle est le pivot central de l'histoire, n'occupe pas la principale partie du film sans être bâclée pour autant. Annakin est l'adolescent type, hormonalement très actif et arrogant, Padme, sait parfaitement le remettre à sa place. Leur relation sado maso (avec griffures et chaînes, en ligne de mire) romantique, prend place. Le film est d'ailleurs bourré d'allusions sexuelles, si comme Freud on arrive a en voir partout... (les lombrics venimeux du début etc...). George Lucas fait d'ailleurs très fort avec une scène de masturbation, habilement déguisé par le scénario. Le film permet un large et subtil éventail d'émotions, une légère ironie, un humour grinçant, le plaisir des allusions, la tristesse, le frisson d'horreur, les larmes, l'émotion des moments de bravoure.

Le film n'est plus le film des guerres, qu'était l'épisode 1, la violence est principalement contenue hors-champs. Moins individualiste aussi, la bataille finale a lieu ensemble, mains dans la mains (et pas stupidement chacun de son côté comme la menace fantôme). Le scénario, peut-être moins rythmique au début prend de l'aisance, et les chemins parallèles d'Anakin et de Obi Wan se complètent parfaitement, s'imbriquent.

Les acteurs sont eux aussi magnifiques, Christopher Lee en tête, Christensen, Portman (qui a pris quelques kilos). Un seul hic, une unique erreur qui gâche un beau moment, un dernier râle, un "Arrrgh" ridicule.

Un film sublime, il manque un peu de cadres dans le cadre à mon goût, mais j' en oublie les transitions, les dialogues, etc...

Si la suite reste dans cette veine là, cette excellence là, avec la noirceur de l'empire contre attaque, on s'achemine vers un chef d’œuvre. Quand à celui-là, pas de problème, l'attaque des clones est déjà culte. A voir, à revoir et à re-revoir.

 

Retour à la page principale