Soit
après "Oui, mais...", un film ou un (mais en l'occurrence, une) psy a
encore le beau rôle.
Soit
trois hommes qui le vendredi 12 août rejoignent leurs épouses dans la maison
qu'ils ont louée à La Baule. Soit ces trois même hommes qui se connaissent à
peine et se détestent déjà ouvertement. Soit les 3 femmes parties prendre des
vraies vacances, entres copines et sans les gosses, ni les tâches ménagères.
Soit
nos trois hommes du début obligés de se débrouiller avec leur mômes, tout en
essayant de comprendre pourquoi donc elles sont parties.
Et
il leur apparaît assez évident, et à nous encore plus, que le problème de leur
couple (qui fait "copule" en changeant le "p "de place,
c'est sans intérêt, je sais, mais je viens de m'en rendre compte en faisant une
erreur de dactylo), c'est eux.
L'un
(Richard Berry) victime d'une mère castratrice, ne sait pas aimer et multiplie
les aventures, ce qui lui est facile vu son physique avantageux. Il venait
d'ailleurs à La Baule pour rompre avec sa femme.
Le
deuxième (Charles Berling), est un gamin dans le corps d'un homme, immature et
incapable de la moindre autorité, y compris envers ses enfants.
Le
troisième (Jean-Pierre Daroussin) n'est pas prêt à avoir d'enfant,
justement.
Chacun
va finalement trouver dans les autres un soutien précieux, et une amitié
durable. Le premier va savoir résister à la tentation et révéler son côté
féminin. Le deuxième va réussir à ressortir son côté mâle dominant, le
troisième va se rendre compte que tout le monde et n'importe qui peut élever
des enfants, surtout qu'il dispose d'un très bon contact avec eux.
C'est
sans grande surprise mais ça reste amusant, les acteurs sont parfaits dans
leurs emplois habituels. Quelques répliques font vraiment mouche. La scène
finale est excellente et les 3 acteurs s'en donnent à cœur joie: les 3 partis
séparément au colloque de la psy dont le livre a décider leurs femmes à partir
, se retrouvent sous son emprise et se métamorphosent en animaux ou humains
primaires.
A
signaler qu'on ne verra jamais leur femme, ce qui est un peu frustrant mais
finalement logique.
Un
moment sympa mais pas inoubliable.
Une
village d'Italie, avec lac et montagnes, et des chemises noires. Le championnat
mondial d'échec. Le grand maître, Alexander Loujine. Enfin grand maître, c'est
beaucoup dire, plutôt un génie farfelu, distrait et incapable d'articuler trois
mots. Son problème, c'est sa passion. Il ne vit depuis des années, que pour les
échecs, il connaît d'ailleurs par coeur le nombres de jours d'heures et de
minutes, qui marque le début de sa "détention", car il est bien
prisonnier de sa passion. Bien qu'au début cela sonnait plutôt comme une
libération, l'enfant qu'il était, coincé entre une mère froide et un
père très proche de sa belle soeur, les échecs un moyen de s'évader de cet
univers familial étouffant. Mais sorti de ses parents il tombe sous le
joug d'un grand maître, qui le fait tourner comme bête de foire, exploite son
talent au maximum et le laisse tomber sans prévenir, à la première défaite.
Mais l'enfant devenu un adulte paumé continue malgré tout, car les échecs,
c'est sa seule envie, son seul amour, son seul désir, son seul rêve, sa seule
pensé.
Jusqu'au
jour où il croise, une fille d'aristocrates. Son caractère chien perdu la
séduit au premier regard, il faudra attendre pour lui qu'elle lui tende la
main, ramassant une reine de cristal tombée de sa poche percé. Il ne connaît
pas son nom mais la demande en mariage, elle accepte malgré les réticences
familiales.
Mais
commence le tournoi et s'achève leur histoire. Son mentor ressort de l'ombre,
essayant de l'anéantir. Le stressant à l'extérieur tandis qu'un joueur italien
le stresse sur l'échiquier. Pour Loujine le but est de trouver une parade à
l'attaque de l'italien, l'autre lui a déjà fait le coup avant et Loujine avait
buté dessus des jours. Il a besoin d'une défense. Mais alors qu'il la trouve,
son mentor le fait enlever, et le perd en pleine montagne, Loujine, s'effondre,
trop de tension accumulé depuis des années. Pour le médecin le verdict est
clair, plus d'échec et il vivra, sinon une mort certaine l'attend.
Loujine
guérit il va épouser son aristo, mais son mentor veut le forcer à finir la
partie. Loujine s'échappe de l'emprise de son mentor et s'échappe à jamais.
Sa
presque femme finira la partie et la gagnera.
Le film est très riche, tel sûrement le livre de Nabokov, mais il lui manque un souffle épique. Un rythme. Tout est très mou, les acteurs sont plutôt bons, Turturo et Watson en tête, suivis par Christopher Thompson. Mais le film si il n'est pas totalement ennuyeux reste profondément plat. Dommage!
Depuis
des années on nous l'assénait, comme une lancinante rengaine, le bonheur ne se
raconte pas. Tant pis pour ceux qui ont déjà perdu espoir, mais c'est faux. Le
bonheur se raconte, et se raconte même très bien.
Philippe Delerme a changé la vie. En un seul livre ce prof de français qu'on rêvait tous d'avoir, a changé la face du monde. Non pas en inventant quelque chose mais en nous le rendant évident. Tel Galilée qui ne fit pas tourner la terre autour du soleil, mais mis le mécanisme en lumière. La vie de tous les jours est faite de minuscules, microscopiques bonheurs, chacun a les siens. Moi j'aime écouter la revue de presse de Pascale Clarck sur France inter à 8h30, j'aime avoir du lait froid pour mes céréales, j'aime quand je reçois des mails d'une jeune fille à l'autre bout du monde, j'aime les quiz sur Internet, j'aime quand les habitudes changent... etc. De la même façon, j'aime pas quand je rentre et que je me rend compte qu'on a mangé la pizza que j'adore, sans moi, j'aime pas ceux qui laissent ouvert la porte des toilettes quand ils y sont, j'aime pas quand la personne juste avant moi à la cantine prend les derniers entrée et dessert que je voulais et ne les finit même pas... etc.
En
mettant le doigt sur ce qui nous rend heureux, ou ce qui nous ennuie au
quotidien, Philippe Delerme nous a fait prendre conscience de l'importance
considérable qu'ont ces petits choses un peu ridicules. Grâce à lui on a appris
à les apprécier encore davantage.
Aujourd'hui
Delerme a fait des petits, et le cinéma se l'approprie. D'abord Mercredi folle
journée, et aujourd'hui, car il s'agit bien d'elle, Amélie.
On
en vient à s'interroger sur ce que c'est que le bonheur, peut être un moment
entre chiens et loups, l'envie de pleurer (de joie) et de rire au même instant.
Quand ces deux sentiments forts se rencontrent et brisent votre cœur sur leur
passage. Dans un film sympa d'Arthur Joffé avec Hélène de Fougerolles,
"Que la lumière soit", une réalisatrice guidée par
dieu, réalisait le film parfait, et tous les spectateurs en le voyant,
voyaient ce qu'il voulaient voir au plus profond d'eux mêmes. Avec Amélie,
Jean-Pierre Jeunet n'en est pas si loin.
C'est
tout d'abord un plaisir d'acteurs, Rufus, Michel Robin, la mère d' "un air
de famille" (dont Jeunet fait dire exactement la même réplique, à vous de
trouver laquelle...), Jamel Debouze, Kassovitz, Audrey Tautou, tous émouvants.
C'est ensuite un plaisir de mise en scène, des cadres dans le cadre, des écrans
partagés, des vitesses d'images différentes, des lumières rêveuses, des effets
spéciaux enchanteurs. Puis un plaisir des dialogues, souvent drôles mais aussi
attachants. C'est le plaisir de la voix très présente du narrateur André
Dusseulier. Et c'est mille petites choses, Amélie qui écrit à l'envers tout
naturellement, un nain de jardin voyageur, une buveuse d'eau intrigante, une
maladie d'amour, 15 orgasmes en même temps, un match de foot privé de but, un parcours
fléché, des nones qui font du tennis, une chanson d'Edith Piaf. Je ne veux pas
trop vous déflorer le sujet, vous retiendrez ce que vous voudrez. Mais Amélie
c'est beaucoup de bonheur.
PC (post critique): Certains déjà se disent déçus et ressortent fâchés. Deux solutions, soit ils sont totalement rétifs à toute forme de bonheur, et on ne peut que les plaindre, soit leur vie est irradiée de bonheur, et celui-ci leur étant tellement familier, il leur devient fade, et dans ce cas là, on peut peut-être les envier. Pour les autres attention, Amélie peut, pendant 2h, et quelques heures encore après, changer votre vie, et votre vision du monde
La
petite de Rosetta a pris un peu de bouteille et un frère psychopathe dans le
pacte des loups. Elle est maintenant bien jolie, en pleines formes... Mais avec
une mère alcoolo, un père banquier (non pas que ce soit son métier, enfin je ne
sais pas, mais une bonne note au lycée et c'est 200 F...) et un petit ami
obsédé, elle se dit que tout ne tourne pas forcément rond. Surtout qu'elle
annule sa "première fois" à cause du chantage affectif et éthylique
de sa mère. Donc étant donné qu'il ne faut pas attendre d'étre malade pour
aller mieux, elle pousse la porte d'un psy....
Ca
commence par une adresse à la caméra, à nous spectateurs, le psy va nous
expliquer rapidement le but de son métier, les jeux que l'on pratique, seul ou
à plusieurs. Entre autres le jeu du Oui, mais... :"Je veux ça mais X m'en
empêche, je peux contourner X, mais ça ferait de la peine à Y etc..." Ou
les jeux de couples, dominant/dominé, bourreau/victime/sauveur. Tout ça
illustré par des petits sketchs (tel un couple et la brosse à dent voyageuse du
mari). On sent bien que c'est de la psychologie digest, mais néanmoins on cerne
quelques uns de nos comportements et comme on comprend assez vite, ça devient
assez ludique, on se met à disséquer. Pour
Emilie Dequenne, premier objectif de la thérapie, s'en fixer un, elle
décide donc que sa thérapie aura atteint son but, quand elle pourra aller voir
son copain sans céder au chantage affectif de sa mère ni même s'en préoccuper.
Le psy a pour cela des trucs, dont celui assez drôle, de quand on se fait
charrier, on se charrie soit même aussitôt en surenchérissant de
surcroît. Et bien sûr cette thérapie brève va fonctionner.
Gerard
Jugnot, en psy sympa et intelligent, est excellent, et en ressortant
on a une envie folle de voir, non pas un thérapeute, mais ce thérapeute. Car je
crains que tous les psys ne soient pas comme lui.
Alors si vous avez besoin de vous sentir mieux, de connaître la différence entre un dépucelage sur la banquette arrière et une vrai scène d'amour, de vous pencher sur vous même, de vous dire qu'il n'existe pas de télécommande à changer les autres mais un chemin de croix pour se changer soi, parce que la vérité est dans votre cœur, alors allez vous allonger sur le fauteuil, donner mano à mano vos 50 francs, et en avant pour la séance.
New-York,
le Bronx, un terrain de basket, des jeunes noirs des cités difficiles, un
voyeur fantomatique. Jamal préfère les livres au basket, mais voila quand on
est noir, aux États-Unis, on a beaucoup plus de chance de réussir en marquant
des paniers quand écrivant un roman excellentissime. Pour que Jamal choisisse
entre l'alimentaire et la passion, il lui faudra l'aide d'un vieux sage, prix
Pullitzer retiré du monde. Il rencontrera des amis, ceux de la cité, une
lycéenne blanche au compte en banque à 6 zéros (Anna Paquin des X men, qui ne
ressemble plus vraiment à Nathalie Portman, mais qui reste quand même très
bien...), des ennemis, un roi du basket qui sent qu'on marche sur ses plates
bandes, et un écrivain raté devenu prof de littérature (F Murray Abraham, qu'on
revoit avec plaisir, toujours aussi pervers et jaloux depuis Amadeus). Sean
Connery est très bien en fantôme vieillissant et maniaque, Rob Brown, dont
c'est le premier rôle a trouvé un excellent professeur, d'ailleurs depuis qu'il
n'est plus le plus grand des agents secrets, il est un grand professeur (Nom de
la rose, Haute Voltige, la dernière croisade, etc...). Pour ce qui est du film,
le plus surprenant est l'arrivé à la fin, du jeune premier le plus fat et
inexpressif d'hollywood, qui sévit pourtant déjà dans un autre film. Soit un
film prévisible des les premières secondes, reste qu'on si on est bien disposé
on peut se laisser prendre au jeu.
Roman séduit Lulu en lui faisant pitié, ça commence mal, même si il sait aussi la faire rire. L a seule idée du film, c'est que Lulu a 25 ans et Roman 50. Ils s'aiment tendrement et passionnément pendant quelques années, et puis voilà, une carrière d'actrice hollywoodienne s'ouvre pour Lulu, une mort certaine mais à très long terme menace Roman. Il décide donc de la quitter parce qu'il l'aime. Fonder tout un film la dessus irait encore si les motivations de Roman étaient claires, mais on sent bien qu"il ne croit pas à ce qu'il dit, on observe donc une longue heure et demie de jeu de chat et de la souris, des je t'aime moins plus, je t'aime/je t'aimes pas, suis moi, je te fuis/ fuis moi je te suis, en passant par des je suis venu te dire que tu t'en vas. Au début c'est amusant puis ça devient franchement lourd et sans intérêt, surtout qu'on sent bien que plus ça avance moins les fins possibles ne vont nous satisfaire, certainement pas celle d'un troisième larron, amant caché qu'on découvre dans les dernières secondes du film. Surtout que Lhermitte est abonné au rôle de gentil salaud, ici il se fout royalement des problèmes de son meilleur ami. Il y a bien quelques bons mots et des répliques cinglantes, mais amenés sans légèreté aucune. Dire que la pièce dont c’est tirée a eu du succès et que quatre scénaristes ont planché la dessus, on croit rêver, un vraiment roman de gare à l'eau de rose.
Franchement
je m'attendais au pire, d'abord Virginie Ledoyen, qui n'est même pas convaincante
pour vendre des shampoings, sa voix stressante, et son côté je me la pète.
Ensuite le sujet, un flic viole pendant une garde à vue mineure, la sus dite
Virginie. Je voyais déjà, tous les flics sont des pourris, et les jeunes de
banlieues des anges. C'était sans compter le talent de Jean-François Richet.
Virginie
qui voulait un stage informatique se retrouve à monter des sièges de bureaux
(déjà pointe en filigrane la critique d'une société capitaliste, très libérale
et tourné vers le seul profit, on se lève tous pour....) avec sa meilleure amie
(Mar Sodupe),née au bled mais intégrée parfaitement. Virginie peut compter sur
le soutien sans faille de son petit ami Karim (Yazid Aït, coscénariste,
excellent) ouvrier dans une usine (et là aussi la mondialisation est un mot
connu de la direction, il est chronométré pendant 2 mn, travaillant ses pièces,
à un rythme normal pour toute la journée, 18, le contremaître, se démène comme
un fou, sous les yeux du patron, 24, voila Karim obligé de faire 24/2 mn toute
la journée et comme il dit "oui mais moi je suis pas là juste minutes,
monsieur, j'ai toute la journée à tenir." le patron de répondre, vous
ferez un effort). Il y aussi le meilleur pote de karim, Manu (Stomy Bugsi)
glandeur et dragueur lourd. Il y aussi Bouboule, pote de la cité et son chien,
puis le père de Virginie Jean-Marc Thbaut, qui râle contre les syndicats,
briseur de grèves. La vie va son chemin, certes pas facile. On se frite un peu
avec le dealer (Parce que le shit oui, mais l'héro non!), on va rechercher le
chien de bouboule en cambriolant la SPA, parce que Bouboule son chien c'est
tout ce qu'il a. On tombe enceinte sans le vouloir, mais avec envie de le
garder, pour fonder une famille et se marier après une promotion, en n'espérant
que son mec ne prenne pas ça pour un piège.
Virginie
déconne un peu, elle joue avec un laser au ciné (ce qui est vraiment nul!) elle
vole, pour deconner une petite culotte dans un supermarché. Mais indépendante
et forte comme elle est, elle se retrouve au poste. Elle tombe sur un
inspecteur sympa (Bruno Putzulu, parfait) qui fait son boulot honnêtement, sans
passion, mais faut bien bouffer, qui réfrène les conneries et les propos
racistes de son collègue (Jean-François Stévenin). Virginie est au trou, elle
devrait se faire libérer, mais voila, elle se fait violer par, justement, ce
collègue, très beauf. Elle ressort forcément détruite, Karim l'apprend, enlève
le flic avec Manu, et va chercher Virginie pour le flinguer...
Ce
film déborde d'amour, et son titre est amplement justifié. De l'amour bien sûr
entre, Virginie et Karim, entre Manu et la copine (Arrivera-t'il à ses fins?)
et surtout de l'amour pour ses personnages. Même pour le flic violeur, "on
croit être assistante social et on découvre la réalité", dont le métier
n'est pas facile. Un des taux de suicides les plus importants. Et ce beauf, on
imagine son existence vide, pas d'amour dans sa vie, une femme partie. Le film
n'est en rien démago pas de caresses dans le sens du poil. Pas de gratuité,
ici. Pas de surenchère, même la BOF (Phil Collins, Johnny et Jean-Jacques
Goldman). Et si rien de l'intimité de Virginie Ledoyen nous est caché, c'est
uniquement dans les moments d'amour, ou dans celui de la fouille (où Stevenin
joue les voyeurs) mais avant le drame. Le viol est rapide, sans voyeurisme,
fixé sur les visages.
La
caméra de Jean-François Richet est légère, subtile. Quand Karim apprend la
nouvelle, c'est hors caméra, il est dans une cabine, on ne voit que la rue, on
entend la cabine partir en éclat. Après le viol, la réalisation devient
sublime, Virginie est prisonnière, derrière des barreaux (un jeu d'enfant,
etc... forment un grillage autour d'elle), elle est anéanti par le monde, elle
devient écrasée par les murs du planning familial (un plan quasi-Wellesien,
manque juste un plafond...) tout se renverse, comme cette caméra qui fait
lentement un tour à 45°. La scène de l'enlèvement, et la séquestration dans la
forêt est très belle aussi, Stevenin qui délire parle d'évasion, de Sahara,
toute sa détresse est visible. Pas de haine envers ce personnage. Puis Karim
amène Virginie, parcours impossible, sous la pluie, à travers les arbres. Je
vous laisse le suspense de savoir si elle tirera ou non...
De l'amour, je vous dis de l'amour. Un film excellent à ne surtout pas manquer.
Rarement film n'a été aussi démagogique, l'idée principale déjà, les voyants, astrologues et touti quanti sont des arnaqueurs qui ne pensent qu'à dépouiller la veuve et l'orphelin (en tant que bon cartésien, je ne suis pas tout à fait contre), mais s'ajoute à cela, les employées de préfecture sont des feignasses qui ne font que papoter sans jamais travailler, les flics vont à la pèche, les hommes politiques sont des sadiques, et les employés de la poste (qui ne demandaient rien) vous piquent la cabine téléphonique quand vous avez justement besoin. Rien sur les impôts! La scène a dut être coupée au montage. A côté de tout cela, le faux mage semble être un pauvre type qu'on a envie de plaindre. Passé cela le film est plutôt distrayant. Une mère de famille (Emmanuel Béart, transformée), voit tout s'écrouler autour d'elle, son mari père son boulot, son fils , footballeur en herbe chez Guy Roux, se tord la cheville, sa voisine, grenouille de bénitier se tape son mari, sa collègue de travail (Anémone, vieillissante) patine dans sa vie familiale, elle décide donc sur les conseils de sa collègue d'aller consulter un voyant. Le mage (Dieudonné) va lui soutirer 12 000 F puis 15 000 F et des poils de pubis. Elle se croit en de bonnes mains, elle ne s'occupe donc plus de rien, et tout se détraque, croyant que tout s'arrange. Surtout que les bonnes mains, ne rêvent que de la peloter. Heureusement, tout s'arrangera, avec le demi-frère du voyant (Serge Hazanavicius), acteur-saucisse Herta à ses heures, coureur, apprenti-voyant, qui va tomber plus ou moins amoureux d'elle et lui rendre, parce qu'il à un fond honnête, ce qui lui appartient. On sourit, beaucoup, parce que c'est quand même drôle, et qu'on sent que tout le monde s'est bien amusé, c'est bourré de private jokes (on se moque des lèvres refaites d'Emmanuel, un livre lu par Dieudonné est signé Serge Hazanavicius, entre autres...). Ca fourmille de petits détails amusant, c'est ensoleillé, mais ça casse pas trois pattes à un canard. En bref, mieux vaut aller voir autre chose.
En
préambule je dois vous dire que j'adore Patrice Chéreau, l'homme, et surtout le
directeur d'acteur, le metteur en scène, le professeur, et ce en grande partie
grâce au sublime reportage qu'on avait pu voir sur son travail avec ses
étudiants, un vrai puit des science, une vrai réflexion dans sa mise en scène.
Et
bien Intimité est un film gâché.
D'une
très bonne idée, un homme et une femme se retrouvent tous les mercredis de 14h
à 16h (plutôt 14h-14h30) pour faire l'amour, non pas pour faire l'amour
d'ailleurs juste pour baiser. Et quoiqu'on pense de leur technique, ils y
prennent plutôt du plaisir. Tout cela étant filmé très crûment sans rien ou
presque cacher. Ils baisent sans se poser de questions, la première réplique
est d'ailleurs, "on n'avait pas rendez-vous." On apprendra après
qu'il y a eu un avant, une proposition, ç'en est même dommage. Une scène de
baise au hasard, aurait peut être était plus intéressante, on sonne à la porte,
on se connaît pas, mais le désir foudroie.
A
partir de ces scènes de sexe, Chéreau commence à nous dévoiler la vie de
l'homme, barman de nuit, une ex-femme et deux gosses qu'il semblent regretter.
Et jusque là, ça nous suffit, on voudrait que cela s'arrête à cela, sexe, la
vie de l'homme, la vie de la femme.
Mais Chéreau va plus loin, même pas une demie heure de film passé et tout se détraque. L'homme cherche à savoir qui elle est, il brise leur accord tacite, il rompt le charme. Et en apprenant plus sur elle, il ne découvre que des choses bien ordinaires, une actrice qui vivote entre représentations minables à côté des toilettes d'un bistrot et cours de théâtre à des amateurs. Un mari, pauvre homme, chauffeur de taxi, et un gosse (qui a l'age de ceux de l'homme). Rien de nouveau sous la pluie.
Et
le film qui était presque muet, ou rechignait à parler, se met à regorge de
dialogues, de discussions qui tournent en rond, d'humiliations en sous entendu
du mari (dont l'homme s'est fait secrètement une relation), et vite le film
saoule.
Un
peu comme cette scène du film, où l'homme qui traîne dans une soirée, rencontre
une étudiante, ils sont au lit, et elle parle, elle parle, elle parle de
conneries, de décorations intérieures, on a envie de lui crier de se taire, et
je me bouchais presque les oreilles. D'ailleurs l'homme à ce moment là a une
panne. Et bien pareil pour nous, le film parle et on penne à le suivre.
Pourtant quelques
scène surnagent. Elle n'est pas venu au rendez-vous, il la
retrouve et la file en douce, puis la perd, et c'est elle qui le retrouve, on
pense qu'elle va se fâcher, comprenant qui l'a suivit mais pas du tout, elle
s'amuse elle aussi à le suivre, et prend un réel plaisir, on pense qu'il va
rentrer chez lui, mais non, il arrive au pub où elle fait du théâtre,
elle se rend comte qu'il en sait trop, elle fuit. Très bien, très
jouissif, le chasseur chassé, les rôles qui s'inversent, mais lui entre dans le
bar et humilie le mari, en douce.
Autre
moment sympa, il va la voir au théâtre, et on comprend que le mari
sait, et qu'il essaye de provoquer quelque chose, il les laisse seul, elle
fuit, l'homme retrouve son fils à elle et commence à lui parler d'amour et de
petite amie, mais ça ne dure que quelques secondes, elle arrive et reprend
son fils.
Finalement
pas grand chose, elle restera avec son mari (qui ne croit pas à sa passion
théâtrale), ils continueront à se voir tous les mercredis.
Alors quoi? La connaissance de l'autre tue le plaisir, sans parler de l'amour, totalement absent du film. Ou autrement dit l'intimité tue l'intimité. L'intimité des sentiments, des intellects tuant l'intimité des désirs, des corps. Morale, faites l'amour à des inconnus, plutôt que vous encombrer d'une vie de couple, seule vous manquera la vie de famille. Belle époque!
La tour Montparnasse infernale
Soit le two-men show le mieux adapté au cinéma. D'un côté
un petit chauve, mignon mais un peu breton (Éric), de l'autre un grand aux bras
maigres (Ramzy). Soit deux laveurs de carreaux sur la tour Montparnasse. La
nuit tombe, la journée de travail se termine, l'un s'apprête à retrouver son deuxième
cours de "Force pure", pour devenir fort et beau (voire plus si
affinités) comme le grand culturiste Peter McCallaway. L'autre qui croit lire
sur les lèvres, croit avoir rendez-vous avec une plus si jeune chef
d'entreprise (Marina des robins des bois). C'est à ce moment que Marina
(prénommée, enfin non mais bon, Marie-Joëlle), son oncle et ses cousins plus
méprisables et méprisants les uns que les autres sont pris en otage, but
dérober 50 millions. Éric n'écoutant que son cœur décide d'aller secourir sa
"bien aimée", qu'il croit être en danger, il entraîne Ramzy, un peu
trouillard.
C'est con, c'est très con, un peu comme les robins des bois, mais niveau en dessous encore, un humour enfantin, sans le pipi-caca. C'est mignon, enfantin, c'est gentil! Deux gosses, dans des corps d'adultes, sont pris dans une histoire qui les dépasse, une affaire de grandes personnes. Et c'est parce que se sont des gosses qu'ils vont s'en sortir, et déjouer les plans des malfaiteurs, plus ou moins sans le faire exprès. En bons enfants, ils se laissent distraire très facilement et partent dans des délires infinis. Si Ramzy salit la vitre d'Éric en cachette, celui-ci ne doutant pas de son ami, va se trouver fort étonné et faire la chasse au vrai coupable. Dans une gaine d'aération, Éric essayera en vain de passer allant de droite à gauche, Ramzy lui bloquant le passage suivant le même mouvement. Leur duo fonctionne parfaitement, Éric en très très con, Ramzy en juste très con. Cons, mais pas méchants. Un peu comme un jacques Villeret dans le dîner de cons, justement. Si le délire est avant tout verbale, le film n'est pas en manque de gags visuels, avec Pizza quatre chaussures, parodie de Matrix, chevaliers en armures, combat de Karaté. Plus référence à "Piège de Cristal" qu'à "la tour infernale". Les ajouts au duo, Pef des Robins, Serge Riaboukine en méchant, et le copain de l'Hermite dans le dîner de cons (tiens, tiens) apporte leur touche personnelle sans dépareiller l'ensemble. Pour finir demandez-vous comment "on n'est pas des bêtes" devient "aux chiottes l'arbitre", et bien tout naturellement dans le monde, poétique et délirant, d'Éric et Ramzy.
La légende de Bagger Vance
Il était une fois à Savannah, ville du sud des États-Unis, un grand golfeur,
mais la guerre de 14 et la crise de 1929 sont passées par là. Le golfeur est
aux alcooliques anonymes, son ex-femme au bord de la ruine, la ville en pleine
déprime... Pour lancer son golf, pré-crash boursier, flambant neuf, l'épouse,
pas bête mais quand même aux abois, à l'idée d'organiser un tournoi de golf,
entre les 2 plus grands champions américains et en régionale de l'étape, notre
golfeur déprimé. Pour redonner espoir à toute une ville en général et à un
gamin en particuliers, le golfeur doit absolument retrouver son swing. C'est là
qu'intervient Bagger Vance, ange du golf, génie en herbe, bon lutin des greens,
et dans les contes, ce qui doit arriver arrive, le prince danse avec la
princesse à la fin.
Robert Redford, nous parle moins de golf,, c'est vrai qu'on s'en fout un peu,
que de victoire sur soi-même, de ce jeu auquel on participe sans jamais gagner,
de chemin à trouver, de sérénité à retrouver. Alors une partie de golf (en 4
fois 18 trous, quand même) devient un véritable enjeu. Et qui dit enjeu, dit
grandiloquence de la mise en scène, ralenti, effet de distorsion (inventé par
Hitchcock dans Sueurs froides, zoom avant et travelling arrière, ou
inversement), disparition, envolé lyrique, musique religieuse etc... Et
finalement cette histoire est plutôt réjouissante, on en pleurait presque de
joie à la fin. Bon, c'est pas dérangeant pour deux sous, c'est même pas morale
(puisque de toutes façons, y a même pas de méchants), c'est gentil, c'est beau,
l'introduction est un peu longue, le flash-back encore inutile mais ça fait du
bien. Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes...
Requiem for a dream
On en a tellement entendu parler, ici où là, qu'on a l'impression de tout
savoir déjà. Et puis non.
Après avoir vu ce film, on se demande à quoi on peut bien être accro, quel est
le truc qui nous faut absolument pour survivre. Le chocolat, niveau nourriture
c'est le top du top des drogues, je dis pas qu'on volerait pour en avoir, mais
on tuerait sûrement quelqu'un qui en a alors que nous pas... C'est insidieux le
chocolat, mais à cet instant même alors que je viens de dîner royalement, avec
dessert aux noix de chez Le Notre et Brossard (On a le droit, au fait, c'est
pas Danone, j'espère?) , et bien la boite de chocolat souvenirs de San
Francisco, au lait pourtant, me tente terriblement. Accro je vous dis... Pour
les choses moins matérielles, il y a le cinéma, en particuliers, et les
histoires imagées en général. Une drogue de l'esprit, les pires, un
besoin vital, compulsif, maladif, un besoin de rêves, un besoin d'évasion, une
fenêtre ouverte sur le monde, sur un monde, sur des mondes et merveilles....
Tous accros....
Pour d'autres c'est la Télé, les régimes, les drogues dures plus classique,
héroïne, cocaïne etc.... C'est le cas des personnages du film. Et là aussi ça
commence cool, trop cool, au début ça sonne un peu comme une apologie et puis
la dépendance naît et alors le réfrigérateur adopte un comportement de bête
fauve, votre bras gauche devient violacé, le cul à cul devient votre cauchemar.
Vous sombrez dans la folie, dans la douleur. La fin est assez Orange mécanique,
avec ses images horribles et saccadées, la séance d'électrochocs, un peu Vol au
dessus d'un nid de coucou, aussi. En souvenir, les scènes les plus horribles du
cinéma, mais pas celles d'hémoglobine, non celle de tortures plus morales que
physiques, celles de l'esprit, les pires, encore.
La réalisation est vraiment pensé, Elen Burstyn est épatante, dans la
tristesse, dans l'espoir, dans la folie, Jared Leto, n'est pas dans un rôle
très expressif, de même que le frère Wayans, nettement moins drôle que dans
Scary movie, et Jenifer Connelly (une Virginie Ledoyen américaine en moins
crispante ) arrive même à être séduisante.
Je sais plus qui le disait, mais à raison, un film qu'on n'oublie pas de sitôt.
Allez je vous laisse faut que j'aille chercher ma dose... de bonheur....
Stalingrad
Vassili (Jude Law, l'un des plus grands, mais pas encore, The Star) est un
berger, un russe, un jeune homme embrigadé dans la guerre horrible qui oppose
les Nazis au reste du monde. Les troupes d'Hitler avance et sont désormais au
centre de la ville qui porte le nom du boss, Stalingrad. Vassili depuis sa plus
tendre enfance chasse le loup à la carabine et quand l'occasion se présente,
coincé dans une fontaine, avec d'un côté les nazis qui ne font pas de
prisonnier, et de l'autre les russes qui abattent les lâches, comme des
traîtres, il prend une carabine et fait un carton plein, tuant discrètement 5
officiers de la Wehrmacht. Le commissaire politique à côté de lui dans la
fontaine, ne fait ni une ni deux mais en fait un héros nationale (rien de tel
pour remonter le moral de la mère patrie et de Kroutchev bien mal entouré). Le
héros sent bien que la politique le dépasse, déjà que l'orthographe n'est pas
trop son truc ce qui est embêtant quand on doit répondre au courrier abondant
des "fans". Et puis le commissaire (Fiennes) ne perd pas une occasion
de le rabaisser, surtout quand une belle militaire est dans les parages. Mais
tel chimère et Bellérophon (ou Willis et Jackson), tout héros à besoin d'un
ennemi. L'ennemi qui attend aux portes. Et l'ennemi en l'occurrence c'est le
meilleur tireur nazi (Ed Harris, magnifique comme toujours!). Ajouté à cela un
jeune agent double et vous aurez tous les ingrédients pour entrevoir la fin.
Presque heureuse, of course!
On est bien dans un film de J-J Annaud, quelques détails qui ne trompent pas,
un décor immense et bien utilisé, Ron Perlman en embuscade (le quasimodo du nom
de la rose), une scène de sexe à couper le souffle (rappelez vous Adso et la
rose), qui restant focalisé sur les visages des amants n'en est pas pour le
moins intense.
En plus une dénonciation de la guerre, horrible quelque soit la cause. Et la
découverte enfin du pourquoi de la chute du communisme, si tout le monde est
aussi riche en argent, il existera toujours des différences de richesses en
talent, en pouvoir et, surtout, en amour. L'amitié finit dans le sang, l'amour
dans la lumière, les assassins d'enfants une balle dans la tête, ce qui devrait
plaire à Charles Pasqua. Pas le meilleur film d'Annaud pour autant, rien ne
vaut un Sean vieillissant, mais plutôt mieux que ses dernières productions.
Mademoiselle
Claire fait son marché, 38 F de ratatouilles, elle va vers sa voiture (où elle
s'assit à droite) et aperçoit une affiche pour une pièce de théâtre, avec
dessus un phare, rouge et blanc. Commence ici un long, très long, flash-back.
Claire est plus jeune, elle entre dans une pharmacie, et est bien embêtée pour
acheter de la mousse à raser, elle se fait aider par un homme, qui achète lui
des serviettes périodiques. Cet homme , elle le recroisera tout d'abord , au
gala de sa boite de placement de produits pharmaceutiques, comme serveur,
pétitionnant contre le saumon transgénique, puis comme concombre, puis comme
ronfleur, puis comme auteur en devenir de pièce, puis comme animateur de
mariage, puis comme briseur de troupe, puis comme amant puis comme Nani Moreti
de banlieues, et enfin comme celui qui va changer sa voiture de place à cause
des contractuelles. Elle va passer de bons moments avec lui avant de passer à
l'acte, croiser des mariés et des réceptionniste, et puis....
Et puis c'est tout..., fin du flash-back, fin du film.
Alors au début ça surprend, voir déçoit, quoi, un flash-back pour rien, tout ça
pour ça! Et puis, on se dit que c'est peut-être mieux ainsi, que l'affiche de
théâtre pour elle, c'est un peu comme une madeleine de Proust. Une bouffé de
souvenirs. Alors oui, ce passé n'a pas de suite dans le présent mais reste une
évasion de quelques secondes d'un quotidien devenu... quotidien, justement.
Pendant cette journée particulière tout était possible, elle pouvait dépasser
ses limites, rires quelques secondes de plus, faire l'amour à un inconnu, faire
comme si ils étaient mariés, transporter des sandwichs en mobylette, voyager en
Bentley. Retour difficile au quotidien, retour inévitable...Juste une pensée
qui la traverse, juste quelques secondes de bonheur pour elle, une heure et
demie pour nous, avec pour tous les deux un léger goût d'inachevé.
Belphégor, le fantôme du Louvres
Ca commence donc comme la momie, enfin pas comme commence la momie, mais comme
continue la momie. Soit, un égyptologue découvre avec son boy, un sarcophage et
une momie pas très catholique, ce qui va de soit. Le professeur se fait hanter
par le défunt, pas si défunt que ça, et extermine tout l'équipage.
De nos jours, le Louvres est le luxueux résultat des travaux pharaoniques d'un
monarque présidentiel décédé, et le plus beau musé du monde. Grâce aux travaux
on ressort le sarcophage et son propriétaire. Mais celui-ci est fâché, tout feu
tout flamme, parce qu'il n'as pas été enterré dans les règles et qu'en plus il
n'a même pas de nom. Une voisine, à la grand mère sympa mais défaillante
(Patachou, excellente!) et à l'électricien en manque d'affection (Dieffenthal,
taxistien!), une voisine donc (Marceau) qui passe par là se fait envoûter. Deux
problèmes se posent, résoudre l'énigme du nom et sauver la fille. Deux
problèmes, une solution. Surtout qu'avec le temps la fille devient fantôme du
Louvres et provoque la mort de différents gardiens du musée. Pour accomplir à
bien la mission, on aura besoin de l'aide d'une égyptologue et d'un vieux flic
en retraite (Serrault).
En voyant la bande annonce on se dit que c'est un film français qui veut se la
jouer américain, et bien pas du tout, c'est un film français pur. Beaucoup de
dialogues peu d'action et rien de spectaculaire, de l'ironie, et non de
l'humour. Des acteurs et des seconds rôles très bien, Abelanski, Balmer, et une
fantomatique Juliette Gréco, pour le clin d’œil. Et puis surtout, au dessus de
tout, Paris, et le Louvres, une grande pub pour le Louvres, et ses chef
d’œuvres, La victoire de Samothrace, Le sacre de l'Empereur et bien sûr
l'incontournable et affable Joconde. Une heure et demie de pub pour le Louvres
qui brille de mille feux et Paris tout entier. L'Obélisque *, le Père Lâchais
(et cette tombe surprenante avec une statue en bronze sortant de la pierre
tombale, breuh!!!). Une belle pub pour Paris, et un honnête divertissement des
familles.
Mercredi...folle journée
Un bijou!
Si le précédent est une pub pour Paris, celui-ci l'est pour Nantes, filmé sous
toutes les coutures et sous le soleil. Nantes comme paradis sur terre, Nantes
l'île aux enfants (c'est le pays joyeux des enfants heureux, voici venu le
temps des rires et des chants, c'est tous les jours le printemps, oui c'est un
paradis!). Ca commence bien, mardi fin d'après-midi, l'instituteur (Christian
Morin, clarinettiste, animateur, acteur, Excellent en anarcho-syndicaliste)
apprend aux chères têtes blondes les trois mots masculins au singulier,
féminins au pluriel, délice, amour et orgue, et même si ça ne sert à rien, c'est
bien là l'intérêt. la classe se termine, et l'on fait la connaissance des
enfants, les vrais héros de l'histoire et de leurs parents. Il y a la fille du
commissaire de police, la fille de l'instit, les filles d'une mère de famille
débordée, la fille d'une femme déprimée, la fille du procureur, le fils d'un
bon beauf, le fils d'un marseillais (cong!) le fils d'une famille musulmane, et
la fille d'une mère divorcée (Alessandra Martines, aussi belle que chez son
mari). Et c'est fou, mais à tous la journée qui suit va changer leur vie.
D'abord au père de la dernière Vincent Lindon, qui va apprendre à être père et
à s'occuper de sa progéniture, et bien sûr à la connaître et à l'aimer, et à se
faire aimer d'elle. Ce qui n'est pas facile étant que ses passe temps favoris
sont le poker et le PMU, les dettes ses soucis quotidien et ses femmes, ou ex,
ses pires ennemies. Pour les autres, ils feront une longue ballade en péniche
sur le fleuve de l'amour, recueilleront un gamin perdu, chanteront à la chorale
(excellent l'instit responsable), feront un défilé de mode, accoucheront non
loin des rails dans un champ de maïs, verront leur mère mourir d'overdose.
Car même si ce film est un rayon de soleil, tout n'est pas forcément rose et
gaie, la douleur est sous-jacente, la folie cleptomane, et si les choses
s'arrangent ou non, c'est plus le fruit du hasard que d'une réelle volonté.
Le film prend le temps, s'attarde sur un champ de maïs balayé par le vent,
s'envole au dessus de la ville, écoute les enfants chanter et la sirène du
premier mercredi du mois hurler. Un moment simple et pur, un moment rare qui
s'apprécie sans réserve.
Louise
et Nathalie sont étudiantes et font du théâtre en amateur. Leur complicité est
forte, et l'on sent que Louise aimerait que ce ne soit pas que de l'amitié.
15
ans après, Louise est prothésiste dentaire, marié sans enfant, Nathalie
est actrice, maqué avec son auteur-metteur en scène. Une rencontre fortuite va
bouleverser leur deux vies à tout jamais....
Sur un schéma qui ressemble un peu, à Harry un ami qui vous veut du bien, Catherine Corsini raconte une véritable histoire d'amitié féminine. Là ou les hommes entre eux restent distant, cachés derrière leur blindage, les femmes se lâchent et se livrent à 100%. Dommage que les péripéties tiennent du soap opéra. Reste quelques très beaux moments et une avant-dernière scène d'une cruauté morale difficilement supportable. Le film doit beaucoup à ses deux actrices principales, éblouissantes toutes deux, bien que le rôle d'Emmanuelle Béart, lui permette d'exposer une palette plus large. Ca sent le césar, voir même des Césars.
Mark
Whalberg, scientifique et spationaute, forme des singes à la conquête spatiale.
Mais poursuivant son petit protégé dans une tempête cosmique, il voyage à
travers le temps et l'espace, pour atterrir sur une planète bien étrange. Les
singes y vivent en maîtres, comme au moyen age, et les humains en esclaves.
Quelques singes, et une en particuliers, défendent les droits de l'Homme. Elle
va aider notre terrien à libérer les humains. Tandis que le général Thade, un
singe, essaye de l'en empêcher. Le vainqueur? Certainement pas Abraham
Lincoln....
Il
faut nous interroger tout d'abord sur l'utilité des remake. Ce genre, on ne
peut plus noble au théâtre, faisant partie de son essence même (la relecture et
la continuelle remise en scène des grands classiques), mineure dans la chanson
et décrié au cinéma. Est-ce à cause de la jeunesse de cet art, et son recyclage
trop rapide? Ou bien à la vision très directive des images? Ou bien au fait que
les mises en scène de Molière restent à jamais oubliés alors que tout le monde
peut voir et revoir, le film de Shaffner?
Le
film de Tim Burton ne répond certes pas à cette question. Comme d'ailleurs il
oublie la charge anti-nucléaire et pacifique de la première version. C'est à
peine s'il égratigne la génétique. Alors la nécessité de ce remake?
Les
décors et les masques sont sublimes, mais on en attendait pas moins, ce serait
le comble! Le scénario distille un peu d'humour, et c'est tant mieux, quand
l'on considère toute l'horreur guerrière qui envahit le film. Il permet,
comme l'originale, de nous pencher sur les origines de l'homme et les théories
de l'évolution, et il faut dire que ça fait du bien, qui suis-je, où vais-je,
dans quel état j'ère?
Bien
sûr Tim Burton, est obligé de changer la fin, c'est donc la Tour Eiffel,
sur la plage à la fin, non je plaisante évidemment. Et il faut dire, que le
scénario est plutôt bien ficelé, même si assez prévisible.
Reste
que Tim Burton nous avait habitué à mieux, plus délirant plus méchant, plus
drôle, plus personnel. Là tout semble formaté Hollywood, caricatural et bien
pensant. Dommage!
Le docteur Ross (oui, je sais ça rappelle quelque chose), Aki Ross (non, là, rien du tout) est à la recherche des 8 "esprits" (une sorte de fluide vital, ou bien l'âme, comme on veut) qui assemblés en puzzle permettraient d'anéantir les "fantômes", qui ont envahi la terre (tombés de l'espace avec un astéroïde). On est en 2060 environ, les humains vivent retranchés dans des villes boucliers, impossible de sortir sans risquer sa vie. Seuls quelques militaires s'y osent. Mais une autre solution existerait pour les anéantir, le Canon Zeus, un super canon en apesanteur, une grosse bertha du futur. Sauf que les tirs de ce canon risquerait de détruire la terre, enfin Gaia (l'esprit de la terre). Alors, scientifiques contre militaires, qui va gagner? La docteur est aidée par ses rêves. Dont elle doit découvrir le sens.
Bon,
je sais avec ce spiritualisme de bas-étage, ça ne parait pas très évident. Mais
l'histoire est aussi ailleurs.
Car,
à lire entre les lignes, et pas trop de problèmes, c'est écrit gros. Le film,
raconte une histoire, qui est l'Histoire. Celle des manuels, et plus
particulièrement, l'Histoire de la 2éme guerre nord-équatorienne, (plus connu
sous le nom de deuxième guerre mondiale) et de la guerre-froide.
Et
les symboles sont légions. Les militaires pro-bombardement, sont habillés comme
les officiers nazis, (costume sombres, décorations en forme d'aigles, voire
pour le chef, manteau en cuir). Les militaires cools (et il y en a quelques
uns, dont le flirt du docteur) et les scientifiques, sont habillés, avec des
gros logos, US, partout, et les t-shirt de GI. Donc deux camps très
tranchés. Les "fantômes" quant à eux, sont rouges, et l'astéroïde,
s'est écrasé dans les monts caspiennes, soit en plein dans l'ex-URSS, de là à
dire qu'ils symbolisent les communistes soviétiques, il n'y à qu'un pas.
Franchissons-le. Et d'ailleurs la guerre se gagne tandis que les nazis, sont occupés
à exterminer les soviétiques, ils ne font pas attention aux américains.
Américains qui sauvent le monde, en éliminant le rouge, et en imposant le bleu,
et pleins de petites étoiles bleues voltigent dans le ciel. Vous me dîtes, mon
petit vlad, tu débloques. Et bien, sachez qu'à la fin, l'aigle, symbole des
états-unis, et bien la bonne espèce à ce qu'on dirait, vole sur un monde
apaisé... Et les japonais me direz-vous? Et bien, on les cherche. Tout ce qui
est technologique est jaune, des tableaux de bord, aux boucliers.... Et puis,
les "fantômes", sont là à cause d'une explosion nucléaire (au niveau
planétaire), donc le mal part de là. Et ce bon docteur, est japonaise, bien
sûr. Une lecture qui rend le film très intéressant, même si le résumé de
l'histoire, les américains sauvent le monde, est "légèrement"
réducteur.
De
plus certainement due à la traduction La révélation du film, au sujet de la
provenance des "fantômes", tombe à l'eau. C'est du genre quelqu'un
qui découvrirait à la grande stupéfaction de tout le monde, que les goldens
sont des pommes, où les pins parasols des arbres.... Et bien, c'est pareil,
donc le but: l'explication des rêves du docteur, ça perd de son sens et de sa
psychanalyse...
Reste,
l'animation sublime, à la première apparition du docteur, pendant quelques
centièmes de seconde, j'ai cru à une vraie actrice. La peau est parfaitement
rendue. Les mouvement sont encore trop lents et manque de naturel. Les
personnages sont d'ailleurs si bien rendues, que le docteur, joue faux. Elle surjoue
ses expressions, elle ouvre des grands yeux au moindre prétexte, ou hausse les
sourcils et les épaules. Ce qui n'apparaît pas pour les autres personnages, au
rôle plus réduit mais aussi plus caricatural.
Avis
général: un bon film à voir.
Les
Monots partent en vacances, le père laborantin, la mère et les 4 garçons de 17
à 5 ans. Le père s'ennuie et ne rêve que d'une chose, s'acheter un bateau.
Après les ajustements nécessaires, dues à la dépense, le choix est arrêté. Une
coque de noix d'occase. Il faut apprendre à naviguer, et à vivre
"bateau", soit faire des économies. Mais le but final, c'est d'aller
en face à l'Ile d'Aix, comme Napoléon.
Le
courage du film réside dans le fait de faire du personnage principal, un type
insupportable. Monomaniaque, râleur, bête voire méchant. Podalydés l'acteur,
s'en sort pour le coup très bien, il modifie sa voix en fonction, une voix très
rentré entre Monsieur Hulot et Alex Métayer, qui devient rapidement
insupportable, autant que les âneries qu'elle débine. Mais malgré ce beau
travail, le film reste difficile, rendant l'identification impossible (où
alors ce serait du masochisme).
Heureusement
les seconds rôles et quelques beau moments sauvent le film. La mère, qui veut
Versailles dans une jardin de 10 m2, l'aîné, amoureux transi de la voisine, le
deuxième, en pleine lecture de Cyrano, le troisième qui rechigne à faire de la
voile au club, et le dernier, le lapin aux grandes oreilles, tout mignon. Mais
surtout, le vendeur de bateau, un embobineur de première et le
jardinier-paysagiste plaisancier-nudiste, entre Jean Réno et Quersauzon.
Pour
les scènes on retiendra, les rêves de la petite famille, le déjeuner sur l'île
et une scène de navigation, pleine de sous-entendus et de bruits sexuels.
A
voir, si vous pensez pouvoir supporter un emmerdeur pendant 90 minutes,
allez-y, mais c'est dur.
L'intrigue
mince comme du papier cigarette. Sous l'égide d'un mafieux (Brando)
un vieux cambrioleur (De Niro) et un jeune (Norton) doivent s'associer
pour voler dans un endroit surprotégé (mais c'est l'évidence) un sceptre royal
français (environ 44 millions € ). Comment se passera la cohabitation ?
Comme toute cohabitation. Pour le vieux cambrioleur, c'est le dernier coup
avant de raccrocher, pour le jeune l'occasion d'un coup de maître. Un se fera
salement avoir dans l'histoire.
L'intrigue
multiplie de façon longuette les clichés du genre, seul un achat de code
d'accès donne lieue à une scène amusante. Et le face à face Brando (énorme, au
sens propre!) et De Niro, tourne au banal champ contre champ.... très décevant
surtout que le réalisateur nous montre dans une courte scène entre le vieux et
sa copine qu'il peut faire autre chose (plan séquence, cadre dans le cadre....
etc.).
Un
film vraiment pas nécessaire...
Une
détective privée homosexuelle enquête sur la disparition puis la mort d'une
étudiante en littérature destroy férue de poésie érotique. Dans le cadre de
l'enquête, elle fait la connaissance et beaucoup plus si affinités de la prof
de poésie, une séduisante quadragénaire bisexuelle.
Le
filme lorgne beaucoup du coté de Basic Instinct, dans le genre polar érotique,
le suspense en moins. Très vite on se doute que la prof et son mari ne sont pas
étrangers à la disparition, mais l'enquête patine avant de se résoudre en deux
coups de cuillérée à pot ( c'est une métaphore que les féministes apprécieront)
3 minutes avant le générique de fin. Kelly McGillis, a quand elle bien changée
depuis Top Gun, ou Witness, et elle assume parfaitement à l'écran les outrages
du temps, n'hésitant pas à en donner les preuves éclatantes et dénudées. Quand
au détective, la rousse et toute tache-de-roussée, Susie Porter, elle est très
convaincante et montre qu'elle sait changer de registre, tout en restant très
peu habillée, par rapport au film suivant... Un film très décevant et les
extraits de poésie érotique crade, ne sont pas là pour relever le niveau. Pas à
fuir, mais pas à plébisciter non plus...
Ils
se rencontrent dans une soirée, ils prennent le taxi ensemble, et d'un commun
accord font l'amour, juste pour une nuit. De toute façon, il doit retourner à
Londres dans 3 jours. Mais leur nuit n'étant pas si mal, elle va se prolonger,
une journée puis deux, etc...
Là
encore que des choses très attendues, si ce n'est les pensées entendues du couple
au début, et leur témoignages et ceux de leurs amis pendant tout le film.
Témoignages devant un décor gris, qui ne trouvent pas d'explications (et dont
le film précédent usait aussi, avec des plans de la détective sur rideau gis
pour annoncer le titre des scènes), sûrement un tic du cinéma australien. On
notera aussi la présence de Cupidon déguisé en conductrice de Taxi.
On
retrouve ici, Susie Porter, toujours aussi peu habillée que précédemment, et
qui se débrouille dans la comédie sentimentale au langage chaud. Le film, reste
malgré tout longuet et sans surprise, mais étant donné les sorties estivales,
c'est un peu notre lot commun....
Le
professeur Grant (le trop rare Sam Neil), parle des dinosaures d'aprés
recherche, plutôt que d'aprés nature, parceque s'il n'est pas ressorti
traumatisé de sa visite de Jurassic park (le 1) il est ressorti faché. Et
fauché, aussi. Alors quand, un milliardaire vient lui proposer de financer ses
recherches juste pour un petit tour de l'ile et une visite guidée en avion, il
ne se fait pas lontemps prier. Sauf que le miliardaire n'en est pas un et que
la visite est une opération de sauvetage, du genre dernière chance pour sauver
son fils.
Qu'on
se rassure, si le tiers du casting se fait devorer, les autres, ceux qui auront
eu le plus de répliques, fniront fatigués mais vivants.
Dans
la série, dinos, on exploite le filon. Plutôt mieux que le numéro deux, qui
perdait son sens, en quitant l'ile, dans un mauvais remake de King Kong.
Spielberg, passe la main, et ça se sent à la réalisation qui ne fait preuve
d'aucune inventivité. Quant au scénario, il accumule les invraisemblances (le
faux millardaire, vrai quinquailler, qui dépense des fortunes; le fils qui
survit dans un univers à la robinson contre vendredi 13). Au passage, on perd
aussi le côté éducatif, on ne prend même plus la peine de nous donner le nom
des bébêtes. Reste quelques touches d'humour, dont un portable voyageur et
résistant (excrément, pluies torentielles), qui donne le seul vrai suspense du
film. Ah, j'oubliais, la communication des vélociraptors, qui crissent entre
eux (ça va, de le repas est servi à: toi par la droite, toi par la gauche, moi
par le milieu et à 5 on les prends à revers, en passant par il a mis
tous nos oeufs dans le même panier et SOS). Et quand l'homme arrive à se
faire comprendre d'eux on en pleurait presque et on songe à la belle arme que
cela ferait. Parceque sans cataclysme, les raptors domineraient le monde. De
quoi faire réflechir? Alors pour des frissons à bon compte, et avant
l'overdosaure, on peut aller y jeter un oeil (pas au sens propre bien
évidement).
Un
américain débarque à Paris, avec sa femme, à la recherche d'un mystérieux
docteur. Un homme enferme à double tour et même plus, sa femme, qui finit
toujours par s'échapper. Et quand il la retrouve, telle une mante religieuse,
elle a dévoré son amant de passage.
Un
film à l'esthétique indéniable et qui sort pour le coup des sentiers battus.
Ainsi, les vampires sont parmis nous. Mais loin des romans, ils vivent comme
vous et moi, integrés et mariés. Ils ne se transforment pas en chauve-souris et
ne craignent pas la lumiére du soleil. Non, ce sont des malades. Leur besoin de
sang est aussi vital que sa dose pour un drogué. Alors, ils baisent
et se nourissent en même temps dans un même mouvement, un
retour à l'animalité primitive, se nourrir et se reproduire. Comme quoi,
on peut déjeuner au lit sans mettre des miettes partout. Le scénario reste
décevant malgé tout, les curieux payant leur curiosité au prix fort, et
une petite femme de chambre se faisant dévorer sans
surprise. Heureusement, Béatrice Dalle est saisisante dans un rôle
quasi-muet, et le reste suit, dont José Garcia, que l'on redécouvre de
films en films. Un film à voir, à un moment assez éloigné des heures de
repas, ni trop avant, ni trop aprés sachant que certains spectateurs, ne
tiennent pas toute la durée de la projection. Sans doutes dues à des images
rougeoyantes, trés crues, et même à la mise en image, d'une expression
populaire de banlieue pour dire cunilingus, ce qui hors contexte m'a fait
plutôt rire. A voir, donc.